Le cercle de justice chez les autochtones
Dans la vision autochtone, un cercle de justice n’est possible que quand une personne avoue ce qu’elle a fait et travaille avec sa communauté à réparer cet acte. Ainsi, le cercle de justice ne s’étend pas sur les raisons entourant le crime et ne cherche aucune justification aux gestes posés....
Il n’y a pas de circonstances
atténuantes non plus. Il y a un acte, une personne personne responsable
et une ou plusieurs personnes lésées.
Tout ce monde-là se réunit ensemble et
doit trouver ce qui est approprié comme réparation. Dans les cas les
plus grave, l’exil s’appliquait. La personne fautive était isolée
pendant un certain temps et n’avait que la visite occasionnelle d’un
aîné du village. La solitude forcée, l’isolement, le manque de
distraction, favorisait l’introspection et la prise de conscience de
notre responsabilité. Il nous fallait bien reconnaître que sans notre
communauté la vie était vide de sens. Alors pouvait renaître le désir de
la réintégrer et de faire ce qu’il fallait pour réparer nos crimes, nos
écarts, et les blessures que nous avions infligées.
Et c’est bien cette partie là que nous
voyons le moins dans nos cours de justice moderne: pas d’aveux, pas
d’empathie et aucune réparation faite aux victimes…seulement une
punition si l’accusé est reconnu coupable par d’autres.
Comment prendre ses responsabilités sans culpabilité?
Il faut apprendre à réparer.
Comment reconnaître nos failles en tant qu’humain plutôt que de les cacher ?
Il nous faut reconnaître notre humanité et arrêter de vouloir tant
préserver notre image de nous-mêmes. L’humilité de vient essentielle.
Comment faire amende honorable et réparer les conséquences de nos actes ?
Il nous faudra écouter l’autre et voir ensemble ce qui serait réparateur
: remplacement, excuses publiques, rituel de réparation, compensation
etc.
Comment apprendre des conséquences pour éviter les répétitions inutiles ?
L’introspection que nous développons à l’Ouest, où se situe la 9ième
lune, est de mise. Une bonne introspection se situe à mi-chemin entre la
bienveillance (sans complaisance) et la rigueur.
Tout cela demande courage, humilité et humanité.
Apprenez à « répondre » aux évènements
de la vie. Vous aurez moins peur d’agir. Laissez votre conscience, votre
Soi supérieur vous guider. Ne vous mettez pas l’abri de vos
responsabilités par peur de votre propre jugement sur vous-même ou de
celui d’autrui. Même si vous croyez qu’un acte ou une parole ne peut
être totalement réparé, vous avez le devoir de, du moins,
l’entreprendre…
C’est l’intégrité et une certaine noblesse que vous trouverez sur ce chemin.
Et une paix intérieure.
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