Le
bonheur réside dans la capacité à savourer l’instant présent. Une
attitude qui s’acquiert en positivant les inévitables soucis de tous les
jours.
Loin d’être extérieur à soi, le bonheur vient de nous-mêmes...
Il se trouve dans le plaisir de vivre, dans le désir et l’envie d’exister", explique Moussa Nabati, psychanalyste.
Il ne suffit donc pas d’être jeune, riche et bien portant pour être heureux.
Une vision personnelle du bonheur
Chacun a sa propre version du bonheur. Par une jolie
métaphore, le philosophe Teilhard de Chardin en a décrit les formes :
lors d’une excursion en montagne, certains, trouvant le chemin trop
escarpé, retournent au refuge pour s’y reposer (bonheur de
tranquillité) ; estimant avoir suffisamment grimpé, d’autres s’arrêtent à
mi-course pour admirer le paysage (bonheur de plaisir). Enfin, les
derniers continuent à transpirer pour atteindre le sommet (bonheur de
développement).
Le bonheur se développe au fil des années
Comme les grands vins, la capacité au bonheur se développe
avec les années. "Notre expérience de la vie augmente notre intelligence
du bonheur", explique le Dr Christophe André, psychiatre.
Le bonheur est l’affirmation d’un désir personnel et non l’adhésion aux normes que la société de consommation veut nous imposer.
En nous faisant croire qu’il faut posséder pour être
heureux, elle entretient la confusion entre désir et besoin. "J’ai
souvent remarqué que les personnes satisfaites de leur vie consomment
peu", constate le psychiatre.
Ne pas se rendre malheureux
Certaines souffrances de l’enfance qui n’ont pas été
apaisées nous empêchent parfois de nous accorder le droit au bonheur,
comme si nous ne le méritions pas.
Le bonheur requiert un minimum d’estime de soi, mais
également une liberté de pensée. Une personne autonome sait davantage
affronter les difficultés de l’existence et profiter de ses bienfaits.
"Tous les travaux montrent qu’il est plus facile d’améliorer
notre humeur en agissant qu’en réfléchissant", soutient le Dr André.
Qui nous propose d’adapter notre mental aux situations qui pourraient
nous rendre malheureux.
Eviter les idées noires au quotidien
Les émotions négatives surgissent avec le stress.
Au lieu de pester contre les embouteillages, demandez-vous plutôt
pourquoi vous êtes de mauvaise humeur. Étant attentif à vos états d’âme,
vous pourrez mieux les contrôler.
Le regard que nous portons sur le monde dépend assez peu de notre jugement,
alors qu’il est profondément influencé par nos humeurs. Plus la maman
est débordée, plus elle trouve son enfant pénible. Aussi, avant de
réprimander son rejeton, est-il important de s’accorder du temps pour se
poser.
Lorsque la morosité nous gagne, nous voyons la vie en noir.
S’abandonner au sentiment de malheur peut faire passer de l’émotion (je
me sens malheureux) à la vision (j’ai une vie malheureuse). Au lieu de
ressasser nos maux, réagissons et plongeons-nous dans un polar ou allons
au cinéma. En se retranchant dans son coin, on est pris dans une
spirale : moins on sort, moins on est sociable et plus on est triste.
"Le but des activités agréables n’est pas de nous rendre heureux, mais
d’empêcher le mal-être de s’aggraver ou de s’installer durablement",
ajoute le Dr André.
Changer de perspectives sur le bonheur
Quelques dispositions d’esprit sont à privilégier qui vont
permettre d’adopter l’attitude prônée par le proverbe : "Mieux vaut voir
le verre à moitié plein que le verre à moitié vide."
Ne pas se laisser envahir par l’anxiété :
en prévoyant toujours le pire, on parasite sa bonne humeur. Voir les
choses sous l’angle de l’optimisme, sans tomber dans la méthode Coué, a
un effet positif indéniable.
Remettre les événements mineurs à leur juste place.
Si un proche s’est comporté injustement à votre égard, évitez de réagir
à chaud, pour ne pas envenimer les relations. Laissez votre colère ou
votre tristesse se dissoudre avec le temps, ce qui vous aidera à
relativiser les faits.
Savourer le plus souvent possible tous les instants de bonheur, quitte à les coucher par écrit.
Affronter les épreuves de l’existence, au lieu de refouler sa souffrance.
"Le psychisme s’appauvrit, perd de sa sensibilité en
devenant bien moins réceptif à toute la palette émotionnelle, y compris
les expériences de plaisir. Le bonheur ne peut s’éprouver qu’en
alternance avec son contraire", conclut Moussa Nabati.
Le bonheur, une aptitude à acquérir dès l’enfance
Un enfant est un grand observateur à qui l’on inculque des
leçons de vie malgré soi. Vos réactions devant les événements ne lui
échappe pas. Sachez lui donner le bon exemple en ayant des réactions
appropriées.
Apprenez-lui à relativiser ses soucis, par l’humour ou un éclat de rire salutaire.
Aidez-le à savourer les moments de bonheur que vous lui offrez. C’est le plus joli cadeau que vous puissiez lui offrir.
En revanche, gâter un enfant ne le rend pas plus heureux.
Publié par Dajaltosa - Source Dossier Familial.com
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