L’atterrisseur de Rosetta va se poser le 12 novembre
Communiqué de presse Esa - La sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne va larguer son
atterrisseur Philae à la surface de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko
le 12 novembre prochain.
26 septembre 2014
Le site d’atterrissage, désigné par la lettre « J », se situe sur le
plus petit des deux lobes de la comète, le site de secours étant situé
sur l’autre lobe. Ces emplacements ont été sélectionnés six semaines
après que Rosetta, à l’issue d’un périple de 10 ans à travers le Système
solaire, soit arrivée à proximité de la comète le 6 août dernier.
Depuis cette date, Rosetta a procédé à des analyses scientifiques sans
précédent de la comète, vestige de la formation de notre Système solaire
il y a 4,6 milliards d’années. Les tout derniers résultats de ces
observations seront présentés lors de conférences de presse organisées à
l’occasion de l’atterrissage sur la comète.
L’accent a été mis jusqu’à présent sur la cartographie de
67P/Churyumov–Gerasimenko, l’objectif immédiat étant de préparer le
premier atterrissage jamais tenté sur ce type d’objet.
Le site « J » a été choisi comme site principal à l’unanimité parmi
quatre autres candidats car, sur une zone de un kilomètre carré, la
majeure partie des pentes font moins de 30° par rapport à la verticale
locale et le nombre de gros rochers est assez faible. Ce site reçoit
également suffisamment de lumière au quotidien pour que Philae puisse
recharger ses batteries et poursuivre sa mission scientifique à la
surface après la phase initiale (64 heures) pendant laquelle il est
alimenté par une pile.
Ces deux dernières semaines, les équipes chargées des opérations et de
la dynamique de vol à l’ESA ont analysé en détail les trajectoires de
vol et étudié le moment propice pour que l’atterrisseur soit déployé au
plus tôt.
Deux scénarios sûrs ont été établis, l’un pour le site principal,
l’autre pour le site de secours. Tous deux prévoient une séparation et
un atterrissage le 12 novembre.
Selon le scénario d’atterrissage sur le site principal « J », Rosetta
larguera Philae à 08h35 TU/09h35 heure de Paris, alors qu’elle se
trouvera à 22,5 km du centre de la comète ; l’atterrissage aura lieu
environ sept heures plus tard. Le signal à sens unique qu’enverra
Rosetta le 12 novembre pour confirmer l’atterrissage mettra 28 minutes
et 20 secondes pour arriver aux stations sol terrestres, à environ
16h00 TU/17h00 heure de Paris.
Si l’on décide d’utiliser le site de secours « C », la séparation aura
lieu à 13h04 TU/14h04 heure de Paris, à 12,5 km du centre de la comète.
L’atterrissage aura lieu environ quatre heures plus tard, et la
confirmation arrivera autour de 17h30 TU/18h30 heure de Paris. Ces
horaires peuvent varier de quelques minutes.
C’est le 14 octobre prochain que sera confirmé définitivement le choix
du site d’atterrissage principal et du scénario correspondant après la
revue officielle d’aptitude opérationnelle de l’atterrisseur, qui
intègrera les résultats d’autres analyses haute résolution des sites
d’atterrissage conduites dans l’intervalle. Si le choix se portait
finalement sur le site de secours, l’atterrissage pourrait tout de même
avoir lieu le 12 novembre.
Un concours pour l’attribution d’un nom au site d’atterrissage principal sera également annoncé la semaine du 14 octobre.
L’orbiteur Rosetta continuera d’étudier la comète et son environnement à
l’aide de ses 11 instruments scientifiques puisqu’il accompagnera
ensuite la comète dans son voyage autour du Soleil. Celle-ci parcourt
une orbite elliptique de 6,5 ans dont le point le plus proche de notre
étoile se situe entre les orbites de la Terre et de Mars, et le plus
éloigné à proximité de l’orbite de Jupiter. Rosetta escortera la comète
pendant plus d’une année, d’abord en direction du Soleil, puis de
nouveau vers le Système solaire externe.
Les analyses conduites par l’orbiteur Rosetta seront complétées par des
mesures in situ réalisées par les 10 instruments de Philae.
Les médias recevront prochainement une invitation à participer à
l’événement organisé le 12 novembre, ainsi qu’une présentation du
programme.
À propos de Rosetta
Rosetta est une mission de l’ESA, menée grâce aux contributions de ses
États membres et de la NASA. L’atterrisseur de Rosetta, Philae, a été
fourni par un consortium piloté par le DLR, le MPS, le CNES et l’ASI.
Rosetta est la première mission de l’histoire à effectuer un rendez-vous
avec une comète. Elle l’accompagne dans son voyage autour du Soleil et
va envoyer un atterrisseur se poser à sa surface.
Véritables gardiennes de la mémoire de l’Univers, les comètes
contiennent des matériaux primitifs datant de l’époque à laquelle le
Soleil et ses planètes se sont formés. La mission Rosetta permettra
d’étudier les gaz, la poussière et la structure du noyau et des
matériaux organiques de la comète, via des observations à distance et in
situ. Ces études devraient nous révéler des informations cruciales sur
l’histoire et l’évolution de notre Système solaire, et apporter de
nouveaux éléments de réponse à des questions fondamentales concernant
l’apparition de l’eau, voire de la vie, sur Terre.
Pour en savoir plus sur Rosetta: http:// www.esa.int/rosetta
À propos de l’Agence spatiale européenne
L’Agence spatiale européenne (ESA) est la porte d’accès de l’Europe à
l’espace. L’ESA est une organisation intergouvernementale créée en 1975,
dont la mission consiste à gérer le développement des capacités
spatiales de l’Europe et à faire en sorte que les investissements dans
l’espace bénéficient aux citoyens européens et du monde entier.
L’ESA compte vingt États membres : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique,
le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande,
l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le
Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède
et la Suisse. Dix-huit d’entre eux sont également membres de l’Union
européenne (UE).
L’ESA a signé des accords de coopération avec huit autres États membres
de l’UE. Le Canada participe à certains programmes de l’ESA au titre
d’un accord de coopération.
L’ESA coopère également avec l’UE à la mise en œuvre des programmes Galileo et Copernicus.
En coordonnant les ressources financières et intellectuelles de ses
membres, l’ESA peut entreprendre des programmes et des activités qui
vont bien au-delà de ce que pourrait réaliser chacun de ces pays à titre
individuel.
L’ESA développe les lanceurs, les satellites et les moyens sol dont
l’Europe a besoin pour jouer un rôle de premier plan sur la scène
spatiale mondiale.
Aujourd’hui, elle lance des satellites d’observation de la Terre, de
navigation, de télécommunication et d’astronomie, elle envoie des sondes
jusqu’aux confins du Système solaire et elle mène en coopération des
projets d’exploration humaine de l’espace.
Pour en savoir plus sur l’ESA : http://www.esa.int
Pour plus d’information:
ESA – Bureau Relations avec les médias
Email: media@esa.int
Tel: +33 1 53 69 72 99
ESA – Bureau Relations avec les médias
Email: media@esa.int
Tel: +33 1 53 69 72 99
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