Feu vert pour une approche à moins de 10 km du noyau
(ndlr) - Sans nul doute Rosetta est sur le point de parvenir à réaliser le coeur de sa mission. Les comètes sont les constituants primordiaux de la formation des planètes et sont sans doute les clés du mystère de l'apparition de la vie sur Terre.
L’atterrisseur de la mission Rosetta, se posera le 12 novembre 2014 pour analyser sa composition. Pour cette mission, Philae emporte un instrument scientifique, le SD2, équipé d’un foret capable de percer la surface de la comète sur une profondeur pouvant aller jusqu’à 40 cm. Ce forage donnera accès à une partie de la comète moins altérée par le rayonnement solaire que la surface.
L’atterrisseur de la mission Rosetta, se posera le 12 novembre 2014 pour analyser sa composition. Pour cette mission, Philae emporte un instrument scientifique, le SD2, équipé d’un foret capable de percer la surface de la comète sur une profondeur pouvant aller jusqu’à 40 cm. Ce forage donnera accès à une partie de la comète moins altérée par le rayonnement solaire que la surface.
Le 8 octobre, l’ESA a annoncé que la sonde Rosetta allait poursuivre son approche prudente du noyau. Après son excursion nocturne et son passage sur une orbite à 20 km fin septembre, la sonde va à présent manœuvrer pour descendre à moins de 10 km de la surface.
Une horloge bien réglée
Lundi 29 septembre, une manœuvre avait circularisé l’orbite de
Rosetta à une vingtaine de km du centre du noyau. Durant près d’une
semaine, Rosetta a navigué sur sa nouvelle orbite dans le plan du
terminateur, la ligne de séparation entre la portion éclairée et la
portion nocturne du noyau. Après vérification que l’activité de la
comète ne la menaçait pas et que tous les paramètres étaient au vert, elle a reçu le 8 octobre l’autorisation de l’équipe de navigation de l’ESA de passer à l’étape suivante de son plan d’approche.
Dans les jours qui viennent, des manœuvres vont lui permettre de se placer tout d’abord sur une orbite circulaire à 18,6 km du centre du noyau. Puis, cette orbite circulaire sera transformée en une orbite elliptique de 18,6 x 9,8 km, laquelle sera rendue circulaire à son tour avec un rayon de 9,8 km. Il s’agit bien là de la distance au centre du noyau donc, compte tenu des dimensions et de la forme de celui-ci, Rosetta devrait alors par moments survoler la surface à moins de 8 km d’altitude.
Dans les jours qui viennent, des manœuvres vont lui permettre de se placer tout d’abord sur une orbite circulaire à 18,6 km du centre du noyau. Puis, cette orbite circulaire sera transformée en une orbite elliptique de 18,6 x 9,8 km, laquelle sera rendue circulaire à son tour avec un rayon de 9,8 km. Il s’agit bien là de la distance au centre du noyau donc, compte tenu des dimensions et de la forme de celui-ci, Rosetta devrait alors par moments survoler la surface à moins de 8 km d’altitude.
Séquence
de 4 images prises le 30 septembre par la caméra de navigation à 18,1
km du centre du noyau. Crédits : ESA/Rosetta/NavCam.
66 h d’orbite
Rosetta parcoura cette nouvelle orbite en près de 66 h et cela marquera le début de la phase de la mission nommée fort à propos « Close Observation Phase (COP) » qui permettra des observations extrêmement précises.
Des poussières seront collectées, la composition du gaz à proximité du noyau sera analysée et l’on peut imaginer que les images des sites J et C que pourra alors réaliser la caméra OSIRIS-NAC seront d’une résolution impressionnante, quelques dizaines de cm par pixels probablement. Cela permettra de cartographier plus précisément les blocs dangereux et de mieux connaître l'état de la surface dans le domaine décimétrique sur le site principal d’atterrissage (J) et sur le site de secours (C).
Des poussières seront collectées, la composition du gaz à proximité du noyau sera analysée et l’on peut imaginer que les images des sites J et C que pourra alors réaliser la caméra OSIRIS-NAC seront d’une résolution impressionnante, quelques dizaines de cm par pixels probablement. Cela permettra de cartographier plus précisément les blocs dangereux et de mieux connaître l'état de la surface dans le domaine décimétrique sur le site principal d’atterrissage (J) et sur le site de secours (C).
Préparation du largage
En préparation du largage de Philae, et sauf si une soudaine augmentation de l’activité devait modifier les plans, Rosetta restera sur cette orbite à moins de 10 km d’altitude jusqu’au 28 octobre. Elle entamera alors une série de manœuvres qui lui permettront de migrer vers une orbite légèrement elliptique, à près de 30 km de distance du centre du noyau.
Si le choix du site d’atterrissage J est confirmé, une nouvelle manœuvre sera effectuée le 12 novembre vers 6h35 UTC (7h35 heure de Paris). Elle lancera Rosetta sur une trajectoire qui lui permettra de larguer Philae à 22,5 km de distance du centre du noyau. Le module mettra alors à peine plus de 7 h pour tomber jusqu’à la surface et, pendant ce temps, Rosetta manœuvrera pour se replacer sur une orbite lui permettant de communiquer au mieux avec Philae.
Si le choix du site d’atterrissage J est confirmé, une nouvelle manœuvre sera effectuée le 12 novembre vers 6h35 UTC (7h35 heure de Paris). Elle lancera Rosetta sur une trajectoire qui lui permettra de larguer Philae à 22,5 km de distance du centre du noyau. Le module mettra alors à peine plus de 7 h pour tomber jusqu’à la surface et, pendant ce temps, Rosetta manœuvrera pour se replacer sur une orbite lui permettant de communiquer au mieux avec Philae.
Vous pouvez découvrir le remarquable travail d'assemblage de Mattias Malmer, il a notamment réalisé de nombreuses animations vidéo des images de la NavCam, sur son blog.
Le 9 octobre 2014 à 0h00 (UTC), Rosetta se situait à 472
millions de km de la Terre et il fallait 1 574 s, soit 26 min 14 s aux
données qu’elle émettait pour nous atteindre ; tous les systèmes à bord
et tous les instruments fonctionnaient parfaitement.
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