Depuis 10 jours la Terre est bombardée par le Soleil (+mise à jour)
(Ndlr) - Et en même temps le phénomène a souvent été constaté de la sorte à l'identique lorsqu'avant d'aborder une période de calme dans le cycle de ses onze années le soleil présente des sursauts plus importants que pendant sa période d'activité...
(Information du 27/10/2014 - Mise à jour en fin d'article)
Selon la NASA, le Soleil est dans une phase anormale
d’hyperactivité depuis le 17 octobre : un groupe de taches solaires
faisant face à la Terre, dont l’une est la plus grande observée depuis
24 ans, provoque des éjections de matière et des flashs lumineux (rayons
X et UV) qui ont déjà perturbé certaines communications. Pour l’heure,
le bouclier magnétique terrestre résiste. Mais le phénomène
pourrait perdurer, et le risque de défaillances majeures des systèmes de
télécommunications et informatiques n’est pas encore écarté.
C’est une tache solaire qui a mis le feu aux poudres, comme nous l’avons signalé ici-même. Observée par le satellite Solar Dynamics Observatory (SDO)
de la NASA, elle est la plus grande depuis 1990, plus large que le
diamètre de Jupiter, soit 140 000 km (11 fois le diamètre de la Terre).
Elle forme avec d’autres taches plus petites un groupe, nommé AR2192,
comme on n’en avait pas connu depuis 2001, visible à l’œil nu (à
condition de se munir d’un filtre protecteur pour la rétine). Une
situation paradoxale car l’astre était depuis 2008 plutôt léthargique…
Mais le paradoxe n’est qu’apparent : les astronomes considèrent que
s’étant peu « exprimé », il a emmagasiné un surplus d’énergie qu’il
relâche aujourd’hui.
Le Soleil nous a mitraillé six fois depuis le 17 octobre
Or les astronomes savent bien qu’une tache est synonyme de
perturbations : la tache est la partie visible d’un tube ou faisceau de
lignes magnétiques plongeant au cœur du Soleil et qui freine le
mouvement d’ascension du plasma (des noyaux d’hydrogène et d’hélium
chargés et des électrons) vers la surface. Cela revient à bloquer
l’évacuation de la chaleur, tel un couvercle. L’emmagasinement local de
cette chaleur (confinement magnétique) se résout généralement par de
violentes radiations X et UV et l’éjection de masse coronale (EMC) à
450 km/s qui constitue le vent solaire : le couvercle saute. Quand ce
phénomène fait face à la Terre, celle-ci prend un double coup de Soleil
:les radiations parviennent jusqu’à nous en 8 minutes, et la matière en 4
jours et demi.
En l’occurrence, la Terre a déjà reçu six bouffées de colère solaire, dont la plus violente date du 24 octobre.
Heureusement, le champ magnétique terrestre forme un bouclier naturel
invisible qui dévie le vent solaire sur les cotés, et différentes
molécules de l’atmosphère dont l’ozone absorbent les radiations
lumineuses avant que celles-ci touchent le sol. Mais parfois l’attaque
est trop forte pour que le champ magnétique et l’atmosphère fassent
rempart : une partie de la matière solaire et de ses radiations peuvent
alors faire de gros dégâts, comme cela est peut-être arrivé en l’an 775, et comme cela a failli arriver en juillet 2012 si la Terre avait été légèrement décalée sur son orbite, comme l’a annoncé la NASA en juillet dernier.
Le risque : la mise hors d’usage des satellites de
télécommunications, des communications radio, des réseaux et systèmes
électriques, sans parler des irradiations mortifères touchant les
passagers des avions et, finalement, les habitants de la Terre. Un
Armageddon technologique et humain, comme l’illustre cette infographie
(cliquer dessus).
Pour l’heure les effets ont été limités. Mais le cycle n’est pas fini
Néanmoins, malgré le classement des six évènements dans la catégorie X,
la quatrième et plus forte dans l’échelle des éruptions, ces coups déjà
reçus par la Terre n’ont eu que peu d’effets car l’éjection de masse
coronale (EMC) a été de faible ampleur – cela dépend de l’humeur solaire
: selon le jeu des forces magnétiques une très forte éruption peut ne
pas engendrer d’EMC importante. Seules les radiations X et UV ont causé
quelque problèmes aux communications radio à ondes courtes et aux
systèmes GPS.
Les astronomes ont prévu que le groupe de taches solaires incriminé
cesserait de nous faire face ces jours-ci car la « surface » Solaire (du
gaz d’hydrogène et d’hélium chaud) est en rotation, comme la surface
terrestre : elles devraient disparaître de notre vue par la droite (du
disque solaire)… mais pour réapparaître dans une dizaine de jours par la
gauche ! Comme il est encore impossible de prévoir l’amplitude et
l’étendue des éruptions solaires, malgré des modélisations encourageantes obtenues récemment par des chercheurs français, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) tient des bulletins d’information, et la surveillance demeure.
Dernière mise à jour
QUELQUE CHOSE EST EN TRAIN D'ARRIVER:
Aucune des éruptions solaires actuellement en cours ne fait face à la Terre. Une éruption se trouve actuellement sur sa bordure (faisant face à la Terre) qui pourrait néanmoins briser la tranquilité actuelle. Les satelllites orbitant autour de la Terre sont en train de détecter des éruptions qui se déroulent sur la face Nord Est du soleil. Le SDO de la NASA (observatoire solaire) a enregistré des radiations flash UV extrêmes le 3 novembre à 11:56 UT.(ndlr - qui sont restées de catégories M)
Pour résumer, quelque chose est en train d'arriver. Très prochainement la rotation du soleil va conduire cette région active sous notre vue et il sera possible de l'observer et d'évaluer son potentiel éruptif.
Restez en contact pour les mises à jour : Solar flare alerts
Publié et traduit par Dajaltosa - Source : Science et vie -Spaceweather
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