Archéologie fiction ?
Des archéologues du 5ième millénaire découvrent des
objets de notre époque et tentent de comprendre notre quotidien. Une
exposition au Centre d'éducation au patrimoine propose de réfléchir sur
ce qui restera de notre civilisation. Une expérience archéologique
unique....
L'exposition Futur antérieur dévoile des objets familiers du 21e
siècle, transformés en reliques archéologiques, et dévoilés par des
archéologues de l’an 4000. A la lumière de savantes hypothèses, les
nombreuses pièces exposées au sein de l'Ospitalea de Irissarry révèlent la vie quotidienne des populations
d'autrefois, au sein d’une civilisation depuis longtemps disparue : la
nôtre !
Notre civilisation disparaitra-t-elle comme
beaucoup de celles qui l'ont précédée ? Et si oui, qu'en restera dans
plusieurs millénaires ? Que restera-t-il de nous dans 2000 ans ? Que comprendront les
archéologues de notre société et de notre mode de vie ?
Réunissant
pour la première fois de précieux futurs anciens vestiges, l'exposition
fait le point sur les temps « antiques » d'aujourd'hui.
Bien sûr, on ignore ce que l'avenir nous réserve. Cataclysmes écologiques,
conflits planétaires, vitrification nucléaire ? Soyons résolument (très)
optimistes et postulons que, dans vingt siècles, il y aura encore des
archéologues et des musées.
Qu'y montrera-t-on de notre époque ? On suppose généralement que notre
monde saturé d'images et d'informations écrites laissera aux historiens de
l'avenir d'innombrables documents, témoins exhaustifs et détaillés de notre
civilisation. Rien n'est moins sûr !
Depuis plus d'un siècle, la composition chimique du papier le condamne à
une destruction relativement rapide. Les bandes magnétiques sont très
fragiles, tout comme les supports numériques. Il y a très peu de chances
qu'un CD-rom enfoui durant 2000 ans demeure lisible...
Par ailleurs,
l'évolution accélérée des techniques entraîne des pertes gigantesques. Bien
sûr, bibliothécaires et archivistes s'évertuent à transférer, recopier et stocker,
mais d'ici 2000 ans, combien de ruptures politiques, de conflits, de sinistres
et autres aléas viendront-ils ruiner leurs efforts ?
Les Romains avaient eux aussi leurs bibliothèques, emplies de parchemins
au demeurant bien plus résistants que nos supports ; il n'en est rien resté.
En outre, on n'archive qu'un infime échantillon de toute l'information qui
circule : notes, agendas, courrier (électronique ou non), publicités et autres
précieux témoins de notre quotidien sont éphémères. Seuls subsisteront les
textes en relief sur verre, céramique, métal ou pierre.
L'avenir appartient donc aux archéologues, qui toutefois n'auront pas la
tâche facile. Rares sont en effet les objets modernes qui se sédimentent
dans le terrain, suite à l'évacuation et au recyclage des déchets.
Ensuite,
quantité d'entre eux sont en matières synthétiques qui, pour la plupart, ne se
conserveront pas deux millénaires. Enfin, le rythme effréné des
constructions, s'il se poursuit, détruira au fur et à mesure les aménagements
antérieurs. Ajoutons que contrairement aux nécropoles antiques, nos
cimetières sont régulièrement vidés de leurs occupants pour faire place aux
suivants.
A l'archéologue du futur, la découverte d'une décharge municipale
procurera sans doute un bonheur sans égal. Hormis ce genre
d'événement scientifique inespéré, la recherche devra, comme
aujourd'hui, se fonder sur des bribes éparses, conservées par miracle
et trouvées par hasard. Et qu'il s'agira ensuite d'interpréter, non sans
mal…
Pour un savoir plus :
On peut regarder aussi le documentaire sur You Tube :
Population zero : un monde sans homme
Paru àl'origine sous le titre aftermath (Réalisation : Stephen Milton - 2008, le réalisateur du film From Hell), ce documentaire nous renseigne sur ce que deviendrait la planète si l'homme disparaissait subitement ?
J'ai aimé cette fiction qui m'apparait intéréssante du point de vue nous montrer la formidable force d'inertie, de construction et de réparation dont la nature est capable de faire preuve.
Publié par Dajaltosa - Source : Aquitaineonline.com
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