Les particules virtuelles
Oui, ce type d'information peut paraître bien loin du changer de vie mais notre monde est bien fantastique ... et c'est bien de cela dont il s'agit. La science elle-même contribue à pouvoir nous faire porter un regard différend sur notre environnement. Le monde n'est pas seulement ce qu'il est en apparence. Le vide n'est pas vide et la nature est toujours très belle...
En plus des constituants de la matière, les fermions, et des particules qui transmettent les forces, les bosons,
il nous faut encore faire connaissance avec un autre type de particule
pour comprendre les phénomènes qui se sont produit pendant le Big Bang :
les particules virtuelles.
Le principe d’incertitude appliqué à l’énergie
Les particules virtuelles sont une conséquence du principe
d’incertitude de la mécanique quantique (pour plus de détails sur ce
principe, voir la page d’introduction sur les naines blanches).
Dans sa forme première, le principe d’incertitude, énonce que la
position et la vitesse d’une particule ne peuvent pas être mesurées
simultanément avec une précision arbitraire. Plus on essaye de
déterminer précisément la position de particule, plus l’incertitude sur
sa vitesse sera grande et vice versa.
Un principe similaire s’applique à l’énergie et au temps : pour
qu’une particule puisse rester à un niveau d’énergie bien précis, il
faut qu’elle reste dans cet état pendant un temps assez long (à
l’échelle microscopique). Si l’on réduit le temps passé par la particule
dans cet état, l’incertitude sur l’énergie de la particule augmente
automatiquement. Comme dans le cas de la position et de la vitesse, il
ne s’agit pas d’un problème technologique de mesure, mais d’une
propriété intime de la matière.
Ce principe a de grandes conséquences sur toute la physique
microscopique. Si l’énergie est soumise à une incertitude, cela signifie
qu’elle n’est pas fixée de manière rigoureuse, contrairement à ce que
la physique classique énonce. Plus important encore, de l’énergie peut
apparaître ou disparaître à partir de rien à condition toutefois que le
phénomène se produise pendant un temps bien limité déterminé par le
principe d’incertitude.
Les particules virtuelles
Cette possibilité de création d’énergie devient particulièrement intéressante car, d’après la relativité restreinte
d’Albert Einstein, l’énergie est équivalente à la masse. La mécanique
quantique nous apprend donc que de la masse peut apparaître à partir de
rien, exister pendant une durée très brève, puis disparaître. On peut
par exemple calculer qu’un électron peut surgir du néant, vivre pendant
environ 10-21 seconde, avant de disparaitre.
Notons que si l’énergie peut souffrir d’incertitude, ce n’est pas le
cas de la charge électrique. Ainsi, lorsqu’un électron apparaît
temporairement à partir de rien, il doit nécessairement être accompagné
d’un antiélectron pour que la charge totale de l’ensemble reste
constante et nulle.
Les particules qui apparaissent et disparaissent ainsi ont une durée
de vie très brève. Elles ne sont pas observables directement et on les
qualifie donc de particules virtuelles. Leur présence peut néanmoins
être détectée par des effets indirects qu’elles induisent sur les
particules ordinaires.
Ainsi, par exemple, un électron n’est jamais isolé dans l’espace. Il
est en réalité entouré d’un nuage de particules et d’antiparticules
virtuelles qui vont légèrement affecter certaines de ses propriétés. Ce
phénomène a été vérifié puisque quelques caractéristiques de l’électron
ne se comprennent que si l’on fait appel à l’influence de ce nuage.
Un vide qui n’est pas vide
Cette possibilité de création et de disparition de matière change
profondément notre vision du monde microscopique. La notion de vide en
est tout particulièrement affectée. En effet, le principe d’incertitude
implique que même le vide le plus absolu est en fait peuplé d’une
myriade de particules et d’antiparticules virtuelles. Le vide, au sens
où on l’entend d’habitude, c’est-à-dire l’absence de toute matière,
n’existe pas.
Même dans les premières phases du Big Bang, lorsque la matière
ordinaire n’existait pas encore, l’Univers était agité d’une succession
frénétique de créations et de disparitions de particules de tous les
types et c’est d’ailleurs grâce à cette agitation que la matière
ordinaire put faire son apparition.
Source : Astronome.com
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