LEIPZIG : Une ville de l’est en mutation (+ panoramas 360°)
Leipzig - Le changement comme credo. Les autorités et les habitants de cette ancienne grande
ville industrielle et universitaire de l’Allemagne de l’Est ont fait du
changement un art de vivre. Leipzig a d’abord incarné le changement politique,
dans la mesure où les « manifestations du lundi », qui réunissaient
plusieurs centaines de milliers de personnes ont contribué de manière
pacifique à la chute du pouvoir communiste en 1989...
Après la chute du mur, il ne reste que des vestiges de l’appareil industriel de l’époque communiste..
Les autorités urbaines s’efforcent aujourd’hui d’imposer une image de
capitale de l’innovation technologique et de permettre à leur cité de
redevenir une place incontournable des échanges commerciaux à l’échelle
de l’Europe.
La ville s’est en particulier dotée d’un nouveau lieu
(Die neue Messe) destiné à attirer les plus grandes foires expositions
européennes, en matière d’automobile par exemple, ou de salon des jeux
en réseaux. Dotée d’infrastructures autoroutières et aéroportuaires
neuves, d’une des principales gares de l’Allemagne, d’une main d’œuvre
qui s’affirme elle-même « flexible », Leipzig ambitionne et se prépare à
devenir la véritable capitale économique de l’Est de l’Allemagne, un
point de relais incontournable du commerce entre les pays de l’est et
l’ouest de l’Europe, ce qu’elle n’a en définitive jamais cessé d’être,
si ce n’est depuis la chute du mur, et partiellement pendant la période
communiste.
Leipzig change cependant d’échelle et revendique une
ouverture au monde et une intégration rapide dans la mondialisation de
l’économie en attirant des partenaires économiques et culturels
originaires de l’ensemble de la planète : plus qu’une capitale
industrielle elle semble vouloir devenir un pôle de décision majeur en
matière de choix commerciaux, et une tête de pont (hub) des échanges
pour le centre de l’Europe.
Depuis la Réunification, Leipzig est l’un des plus
grands chantiers urbains de l’Allemagne. Pas une place sans grue, des
dizaines de chantiers privés, sans compter les restaurations de
monuments historiques.
La ville constitue
pourtant aujourd’hui le plus vaste laboratoire architectural que l’on
puisse imaginer, sur une période qui va du Moyen Age à nos jours.
Toutes
les écoles s’y sont épanouies et Leipzig est ensuite
devenue une des vitrines architecturales de l’Allemagne de l’Est, avec
des réalisations d’une étonnante modernité, comme la tour de l’université.
Autre paradoxe, la conception de l’espace, qui évoque
irrémédiablement les larges avenues et les perspectives
« staliniennes », les manifestations collectives et les défilés de
chars, alors que le plan urbain est essentiellement resté celui du XIXe
siècle.
Leipzig pourrait être une immense ville froide et
déshumanisée, mais c’est un ensemble de gros villages séparés du
centre-ville par une vrai forêt et des centaines de jardins ouvriers, une ville verte ponctués de parcs et de jardins d’herbes folles (Lücke ou « trous »). Une ville sillonnée par les piétons, les cyclistes et les tramways.
Aujourd’hui la devise « Stadt im Wandel » (ville en
mouvement) traduit une aspiration, voire une philosophie partagée par
l’essentiel des habitants, quel que soit l’âge, et que l’on peut résumer
par « le mouvement, c’est la vie », que ce soit en terme de culture,
d’emploi ou de rénovation urbaine.
Les lotissements fleurissent dans la campagne mais une
large part des logements sont vides ou deviennent des squats alors que
20 % environ de la population active est au chômage.
La ville encourage les particuliers et les associations de citoyens à
acheter les immeubles à bas prix pour les rénover eux-mêmes, notamment
dans les quartiers ouvriers périphériques, où certaines usines
(filatures) sont aménagées en lofts.
Le centre ville a été rénové dans le sens de la convivialité avec
bancs, statues, fontaines et placettes coquettes.
A côté de cela des projets que les habitants taxent de
« mégalomaniaques » fleurissent : le Musée de peinture (Bildmuseum) ses
portes de près de 4 m de haut, ses volumes démesurés et écrasants est
resté inachevé en raison de son coût et à fini par être surnommé « la
grande caisse » (Die grosse Kiste).
La ville s’est « convertie » à la société de
consommation et fourmille d’activités : ville universitaire et
industrielle de longue date, Leipzig s’ouvre au tourisme et aux loisirs
depuis que l’air s’est nettement assaini en raison de la fermeture des
industries les plus polluantes. Si les petites boutiques ont fermé dans
les quartiers et sont ponctuellement reprises par des Asiatiques ou des
Turcs, le centre ville concentre au contraire les enseignes de renom et
les restaurants.
La hausse du coût de la vie n’est pas sans générer une certaine « nostalgie »mais à revenu égal avec un berlinois, le pouvoir d'achat est encore aujourd'hui supérieur de 20 %
On y va ?
Pour en voir plus : Panoramas 360°
Après la chute du mur, il ne reste que des vestiges de l’appareil industriel de l’époque communiste.. Les autorités urbaines s’efforcent aujourd’hui d’imposer une image de capitale de l’innovation technologique et de permettre à leur cité de redevenir une place incontournable des échanges commerciaux à l’échelle de l’Europe.
La ville s’est en particulier dotée d’un nouveau lieu (Die neue Messe) destiné à attirer les plus grandes foires expositions européennes, en matière d’automobile par exemple, ou de salon des jeux en réseaux. Dotée d’infrastructures autoroutières et aéroportuaires neuves, d’une des principales gares de l’Allemagne, d’une main d’œuvre qui s’affirme elle-même « flexible », Leipzig ambitionne et se prépare à devenir la véritable capitale économique de l’Est de l’Allemagne, un point de relais incontournable du commerce entre les pays de l’est et l’ouest de l’Europe, ce qu’elle n’a en définitive jamais cessé d’être, si ce n’est depuis la chute du mur, et partiellement pendant la période communiste.
Leipzig change cependant d’échelle et revendique une ouverture au monde et une intégration rapide dans la mondialisation de l’économie en attirant des partenaires économiques et culturels originaires de l’ensemble de la planète : plus qu’une capitale industrielle elle semble vouloir devenir un pôle de décision majeur en matière de choix commerciaux, et une tête de pont (hub) des échanges pour le centre de l’Europe.
La ville constitue pourtant aujourd’hui le plus vaste laboratoire architectural que l’on puisse imaginer, sur une période qui va du Moyen Age à nos jours.
Toutes les écoles s’y sont épanouies et Leipzig est ensuite devenue une des vitrines architecturales de l’Allemagne de l’Est, avec des réalisations d’une étonnante modernité, comme la tour de l’université.
Autre paradoxe, la conception de l’espace, qui évoque irrémédiablement les larges avenues et les perspectives « staliniennes », les manifestations collectives et les défilés de chars, alors que le plan urbain est essentiellement resté celui du XIXe siècle.
Leipzig pourrait être une immense ville froide et déshumanisée, mais c’est un ensemble de gros villages séparés du centre-ville par une vrai forêt et des centaines de jardins ouvriers, une ville verte ponctués de parcs et de jardins d’herbes folles (Lücke ou « trous »). Une ville sillonnée par les piétons, les cyclistes et les tramways.
A côté de cela des projets que les habitants taxent de « mégalomaniaques » fleurissent : le Musée de peinture (Bildmuseum) ses portes de près de 4 m de haut, ses volumes démesurés et écrasants est resté inachevé en raison de son coût et à fini par être surnommé « la grande caisse » (Die grosse Kiste).
La ville s’est « convertie » à la société de consommation et fourmille d’activités : ville universitaire et industrielle de longue date, Leipzig s’ouvre au tourisme et aux loisirs depuis que l’air s’est nettement assaini en raison de la fermeture des industries les plus polluantes. Si les petites boutiques ont fermé dans les quartiers et sont ponctuellement reprises par des Asiatiques ou des Turcs, le centre ville concentre au contraire les enseignes de renom et les restaurants.
La hausse du coût de la vie n’est pas sans générer une certaine « nostalgie »mais à revenu égal avec un berlinois, le pouvoir d'achat est encore aujourd'hui supérieur de 20 %
On y va ?
Pour en voir plus : Panoramas 360°
Publié par Dajaltosa
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