Il est temps que les Indiens fassent connaître au monde ce qu'ils savent...
(ndlr - Pas tant pour la prophétie finale. Je n'adhère pas à ce genre de révélations, mais pour l'esprit du chef et sa vision). Ce qu'ils savent sur la nature et sur Dieu. Je
vais donc vous dire ce que je sais et qui je suis. Vous feriez bien
de m'écouter. Vous avez tellement à apprendre
QUI JE SUIS
« Je suis un Indien. Je suis un des
enfants de Dieu. Mon nom indien est Noble-Red-Man. C'était le nom de
mon grand-père. Je suis un chef. Je dis ce que j'ai à dire. C'est
mon devoir. Si je ne le dis pas, qui le fera entendre à ma place ?
Je suis un prophète indien. Je peux
voir l'avenir. J'émets des prophéties sur ce qui va arriver. Je
peux regarder dans vos yeux, ou dans votre cœur, et savoir si vous
mentez ou si vous essayez de tricher, si vous avez l'intention de
nuire aux Indiens. Considérez-moi comme un chef lakota. Je suis le
porte-parole des chefs. Je chemine avec le Grand Esprit, avec Dieu.
Je Lui parle. Le Grand Esprit est mon guide dans l'existence. Parfois
II vient et m'indique ce que je dois dire. D'autres fois, je ne
m'exprime qu'en mon nom, au nom de Mathew King. »
LE POUVOIR DE LA PIPE
« J'ai en ma possession la pipe de paix de
Red Cloud. On me l'a donnée quand on a fait de moi un chef. Au
début, je ne voulais pas l'accepter. Red Cloud était un grand
homme. Il a conclu tous ces traités. Il s'est battu quand il devait
le faire, et il a vaincu les soldats de l'Homme Blanc. Il possédait
de nombreux pouvoirs. Mais moi, je préfère résoudre mes problèmes
par la paix. Je possède aussi les pipes de Black Bear et de mon
grand-père Noble-Red-Man. La pipe de paix est notre seule arme. Elle
est notre pouvoir sacré, le pouvoir de Dieu. La Pipe est un
médiateur entre l'homme et Dieu. Pour recevoir la Pipe, le don de
Dieu, il faut être pur dans son cœur, dans son esprit, dans son
corps et dans son âme. Et ne pas oublier qu'après les prières,
nous avons cette vie à vivre, en compagnie de Dieu. C'est la partie
la plus difficile. »
DIEU A FAIT TOUTES LES CHOSES SI
SIMPLES
« Dieu a tout créé d'une manière si
simple. Nos vies sont très simples. Nous faisons ce que nous
voulons. La seule loi à laquelle nous devons obéir est la loi
naturelle, la loi de Dieu. Nous n'en reconnaissons aucune autre. Nous
n'avons pas besoin de votre Église. Les Black Hills sont notre
Église. Nous n'avons pas non plus besoin de votre Bible. Notre
Bible, ce sont le vent, la pluie et les étoiles. Le monde est une
bible ouverte, et nous autres, Indiens, l'étudions depuis des
millions et des millions d'années.
Nous avons appris que Dieu dirige
l'Univers, et que tout ce qu'Il a créé a reçu la vie. Même les
pierres sont vivantes. Lorsque nous les utilisons dans nos huttes à
sudation, nous leur parlons, et elles nous répondent. »
COMMENT ON PARLE À DIEU
« Quand nous sommes en quête de
sagesse, nous grimpons sur une montagne et parlons à Dieu. Quatre
jours et quatre nuits, sans nourriture et sans eau. Vous aussi, vous
pouvez parler à Dieu de cette manière. Vous pouvez dire tout ce que
vous voulez. Il n'y a personne pour vous entendre. Ça reste entre
Dieu et vous. C'est très impressionnant de Lui parler. je le sais.
Je l'ai fait, là-haut dans la montagne. je me suis tenu debout, dans
le vent froid et la nuit, et j'ai parlé à Dieu. »
LES REMÈDES DE DIEU
« Un jour, clans la montagne, j'ai
prié Dieu qu'il nous accorde un remède pour guérir le diabète.
Tandis que je priais, une voix m'a ordonné : "Tourne-toi !".
Je me suis retourné, et me suis trouvé en face de la plus belle
Indienne que j'aie jamais vue. Elle avait de longs cheveux noirs et
un visage absolument merveilleux. J'ai vu qu'elle tenait quelque
chose pour moi dans sa paume. C'étaient de petites baies bleu
sombre, de celles qui poussent sur les cèdres. Elle me les tendait,
mais elle disparut avant que j'aie pu les prendre. Je sais qui était
cette femme. C'est elle qui a apporté la Pipe Sacrée à notre
peuple. Nous l'appelons la Femme-Bison-Blanc. Dieu l'a envoyée, dans
des temps très anciens, pour sauver les Indiens. À cette époque,
nous avions faim et nos enfants pleuraient. Nos chasseurs avaient
beau aller très loin et faire de grands cercles dans la prairie pour
tuer des bisons et d'autres bêtes sauvages, ils ne rapportaient
rien, pas même un lapin ou un oiseau. Nous étions punis pour nous
être éloignés de Dieu et L'avoir ignoré. Nous subissions Sa
colère, mais même ainsi, Il ne cessait pas de nous aimer. Il
voulait faire don de la Pipe à Ses enfants indiens, afin qu'ils
puissent prier et parler avec Lui quand ils le désireraient. Il nous
a donc envoyé cette très belle Femme-Bison-Blanc. Elle a fixé sur
son dos le paquet contenant la Pipe, puis elle s'est mise en route
pour l'apporter aux Lakotas. Chemin faisant, elle a rencontré deux
guerriers. Elle a posé son paquet sur le sol pour les observer. Ils
ont été frappés par sa beauté. Vrai, on ne résiste pas à une
femme comme ça ! Aucun homme n'est assez fort pour résister à une
femme, d'ailleurs. C'est tout simplement impossible ! Quand il l'a
vue, le premier guerrier a été si effrayé qu'il est tombé là
terre, incapable de faire un mouvement. Mais le second, troublé par
sa grâce, a eu des pensées mauvaises à son endroit. Celui-là,
elle l'a fait venir près d'elle, et quand il l'a rejointe, un nuage
les a enveloppés tous les deux. Lorsque le nuage s'est dissipé, il
ne restait plus de lui qu'un squelette. Dieu ne tolère pas les
pensées impures ! En découvrant cette femme splendide près de moi
sur la montagne, j'ai su aussitôt qu'il s'agissait de la même. Mais
elle a disparu avant que je puisse prendre les baies qu'elle tenait
dans sa main. Plus tard, j'ai souffert du diabète, mais je n'ai plus
repensé aux baies. On m'a envoyé voir les médecins de l'Homme
Blanc. Ils m'ont donné des pilules. Chaque matin, je devais prendre
de l'insuline. J'ai passé aussi beaucoup de temps à l'hôpital.
Puis un jour, je me suis souvenu de la Femme-Bison-Blanc et de ses
petites baies de cèdre. J'en ai cueilli quelques-unes, je les ai
faites bouillir, j'ai extrait leur jus et je l'ai bu. Il était si
amer qu'il a fait sortir tout le sucre de mon corps. Les médecins
qui m'ont ausculté ensuite n'en revenaient pas. Ils m'ont dit que je
n'avais plus de diabète, que je n'avais plus besoin de prendre de
l'insuline. Ils m'ont demandé comment j'avais fait, mais je ne leur
ai rien dit. Dieu nous donne des remèdes pour que nous les
partagions avec les autres, mais si l'Homme Blanc met la main
dessus, il vous les vendra au prix fort, en vous laissant mourir si
vous n'avez pas de quoi payer. La médecine de Dieu est gratuite,
Il ne demande pas d'honoraires. Nous ne Lui donnons pas d'argent.
Nous lui offrons nos prières, nos remerciements, et quelquefois la
seule chose qui est réellement à nous : notre chair, notre
souffrance. C'est là le sens de la danse du Soleil : offrir à Dieu
notre corps, notre douleur et — ce qu'il ne faut jamais oublier —
une prière de remerciements. »
L'HOMME BLANC SE TROMPE SUR TOUT
« L'Homme Blanc prétend que nous
sommes belliqueux, alors que nous sommes pacifiques. Il nous traite
de sauvages, mais c'est lui qui est un sauvage. Regardez cette
coiffure de plumes d'aigle, il appelle cela un bonnet de guerre. Bien
sûr, nous l'utilisions autrefois pour la guerre, mais la plupart du
temps, nous l'arborions pendant les cérémonies rituelles, et pas
pour aller au combat. Chaque plume représente une bonne action, et
ma coiffure en compte trente-six. Elles n'appellent pas à la guerre,
elles montrent seulement qui nous sommes. De même, l'Homme Blanc
appelle nos chants des chants de guerre, mais il s'agit en fait de
prières que nous adressons à Dieu. Il dit aussi à tort que nos
tambours sont des tambours de guerre, alors qu'ils nous servent
uniquement à communiquer avec Dieu. Parler de "tambour de
guerre" n'a aucun sens pour nous. Quand il observe comment nos
guerriers se peignent le visage, il y voit encore des peintures de
guerre. En réalité, ils ne se peignent pas pour se battre, mais
pour permettre à Dieu de distinguer clairement leurs visages s'ils
sont appelés à mourir. Comment, dans ces conditions, pouvons-nous
parler de paix à l'Homme Blanc, quand il ne voit partout que la
guerre ? »
LA RELIGION INDIENNE
« La religion indienne est aussi
vieille que le Créateur. Dans notre mode de vie, ce sont les Anciens
qui dispensent l'enseignement spirituel. Une sagesse vieille de
plusieurs milliers d'années coule de leur bouche. Certains essayent
d'apprendre ce que savent les Anciens. Ils dénichent un quelconque
chef de pacotille, qui leur fait payer deux cent cinquante dollars
pour une séance dans une hutte de sudation, et après cela ils
croient tout connaître de la religion indienne. Mais vous ne pouvez
pas acheter la religion de notre peuple. Nos cérémonies et nos
cultes ne sont pas des marchandises. Et nous n'avons pas non plus
l'intention de vendre les Black Hills. »
LES BLACK HILLS
« L'Homme Blanc nous propose cent
millions de dollars pour nos Black Hills. Mais cent milliards de
dollars ne suffiraient pas pour acquérir notre montagne sacrée. Pas
plus que quatre cents milliards. Ils ne paieraient même pas les
dégâts que vous avez faits. Vous ne pourrez jamais nous dédommager
pour tout ce que vous avez volé et détruit. Vous ne pourrez jamais
nous rembourser les milliers d'aigles que vous avez tué, ni les
bisons et les autres bêtes sauvages. Et vous ne pourrez pas non plus
effacer votre dette pour tous les Indiens que vous avez massacrés.
Les Black Hills ne sont pas à vendre : nous sommes sortis de cette
terre, nos ancêtres y sont enterrés, et nous y célébrons nos
cérémonies sacrées. C'est le berceau et la terre sainte des
Lakotas Que diriez-vous si nous vous offrions cent millions de
dollars pour acquérir le Vatican ? Croyez-vous que c'est par hasard
que vous nous avez ramenés de force dans les Black Hills et les
Badlands, pour vous apercevoir ensuite que ces terres sont riches en
or, en cuivre, en charbon et en uranium ? Aujourd'hui vous convoitez
l'uranium. Mais vous ne l'aurez pas. Nous sommes les gardiens de
l'uranium de Grand-Mère Terre. Si vous l'obteniez, vous ne vous en
serviriez que pour détruire le monde créé par Dieu. »
VOUS NE NOUS AVEZ JAMAIS REMERCIÉS
« Vous nous avez tout pris et ne nous
avez rien donné, mais le pire est que vous ne nous avez jamais
remerciés. Vous devez changer vos manières. Je n'ai pas besoin de
modifier les miennes, c'est vous qui devez vous corriger ! Moi, je
vis selon la loi de Dieu, et je fais ce qu'Il désire. Nous, les
Indiens, nous vivions heureux, jusqu'à ce que vous nous rendiez
misérables. Qui vous a donné le droit d'agir ainsi ? Vous avez tué
nos femmes et nos guerriers. Vous avez tué nos chefs. Vous nous avez
volé notre terre, qui nous a été don-née par Dieu. Vous ne pouvez
pas nous l'enlever ! » Mathew s'est levé. Ses yeux lancent des
éclairs. Des échos de soufre et de feu résonnent dans ses paroles.
Lorsqu'il crache ses vous, il n'accuse pas un quelconque Homme Blanc
abstrait ; il s'adresse à nous, les deux Blancs assis en face de
lui. Nous sommes les oppresseurs, les destructeurs, les meurtriers.
Nous sommes l'ennemi !
UNE PROPHÉTIE : LA COLÈRE DE DIEU
« Je prédis de nombreuses choses qui
finissent par se produire. Dieu va châtier le monde, Il est furieux.
Je suis désolé de ce qui doit arriver. Il ne détruira pas le monde
entier, mais toutes les créatures vivantes périront, et il faudra
peut-être un million d'années avant que la vie réapparaisse.
Grand-Mère Terre sera seule. Elle pourra se reposer. Tout cela à
cause de la méchanceté de l'Homme Blanc. Vous tomberez, et votre
chute sera très dure. Vous pleurerez, vous vous lamenterez. Vous
comprendrez que votre punition, pour avoir détruit le monde de Dieu,
est inéluctable. N'espérez pas lui échapper Dieu balayera le mal
de toute la surface de la Terre. Vous pouvez déjà voir Ses signes :
sur la côte Ouest, le volcan du mont Saint-Helens est un signe. Il y
aura également des tremblements de terre ; la moitié de la
Californie et peut-être celles de Washington et de l'Oregon
disparaîtront sous les eaux. L'Est et le Sud subiront le même sort
: on y verra des tremblements de terre, des éruptions volcaniques et
des ouragans. [...]
C'est Dieu qui envoie Ses signes à
l'Homme Blanc, qui le punit pour n'avoir pas réglé ses dettes avec
l'Indien, pour avoir détruit la Terre par son avidité. Et cela ne
fera qu'empirer, tant que vous n'aurez pas payé ce que vous nous
devez, ce que vous nous avez promis... tant que vous ne nous aurez
pas rendu ce qui nous appartient. Je vais maintenant vous apprendre
la leçon la plus importante : rien ne peut être plus puissant que
Dieu. Nous, les Indiens, nous n'avons pas peur de mourir. Nous irons
dans un autre endroit, bien meilleur que ce monde, aussi ne
craignons-nous pas la mort. Nous sommes prêts. Nous voulons
seule-ment que vous le sachiez. Peut-être pourrez-vous changer,
peut-être pourrez-vous arrêter ce qui est en marche. Il ne reste
plus beaucoup de temps. C'est vraiment ce qui va arriver. Croyez-moi
! Et dites-leur à tous qu'ainsi parle Noble-Red-Man ! » […]
POST-SCRIPTUM
Depuis notre rencontre en 1983,
Mathew King — le chef Noble-Red-Man — a rejoint son Créateur. Sa
disparition nous rappelle une chose qu'il nous raconta lorsque nous
nous entretînmes avec lui :
« La nuit dernière, nous confia-t-il,
j'ai rêvé de ma femme pour la première fois depuis qu'elle m'a
quitté, il y a maintenant quatre ans. Elle est apparue et m'a dit
que tout est si tranquille là-haut. C'est un endroit bien meilleur,
très différent de ce monde malade. "Nous avons une vie très
agréable ici", m'a-t-elle expliqué. Elle voulait que je me
dépêche de la rejoindre. Alors je lui ai répondu : "Ne sois
pas impatiente. Il me reste beaucoup de choses à faire dans le
monde. Attends-moi encore un peu, et je serai bientôt avec toi."
»
Harvey Arden, Steve Wall, « Les
Gardiens de la Sagesse ».
Les Gardiens de la
Sagesse
Les
Gardiens de la Sagesse, ce sont les Indiens, aujourd'hui. Les auteurs
les ont rencontrés juste avant la fin du millénaire. A travers leur
quête, des représentants de nombreuses tribus s'adressent à nous,
au monde, pour délivrer un message de sagesse, d'harmonie et de
responsabilité. Parmi eux, deux grands hommes-médecine qui ont
marqué le siècle, les Sioux oglalas Frank Fools Crow et Noble Red
Man Mathew King. Par leurs paroles, ils nous rappellent leur identité
propre mais aussi la nôtre, que nous avons occultée en oubliant nos
traditions, mettant à mal notre milieu naturel et faussant nos
relations avec lui. Fragiles dépositaires d'un savoir, d'une
connaissance, remontant à plusieurs millénaires, le message des
Indiens est précieux quant à notre avenir. Ils ne préservent pas
leurs connaissances : ils les vivent !
Ce
livre atteste que les cultures indiennes d'aujourd'hui, loin d'être
fossilisées, éteintes, désagrégées et en proie au désespoir,
demeurent plus que jamais vivaces. Le monde indien, dans son
expression la plus authentique, est loin d'être révolu. Tous, avec
un verbe inspiré et superbe, s'inquiètent du devenir de l'homme : "
Qu'avons-nous fait de notre monde en bafouant les lois naturelles,
celles qui régissent les relations de l'homme à la nature et au
sacré ? Notre tragédie sera aussi la vôtre. "
Source : Les Gardiens de la Sagesse
Les Gardiens de la Sagesse, ce sont les Indiens, aujourd'hui. Les auteurs les ont rencontrés juste avant la fin du millénaire. A travers leur quête, des représentants de nombreuses tribus s'adressent à nous, au monde, pour délivrer un message de sagesse, d'harmonie et de responsabilité. Parmi eux, deux grands hommes-médecine qui ont marqué le siècle, les Sioux oglalas Frank Fools Crow et Noble Red Man Mathew King. Par leurs paroles, ils nous rappellent leur identité propre mais aussi la nôtre, que nous avons occultée en oubliant nos traditions, mettant à mal notre milieu naturel et faussant nos relations avec lui.
Publié par Dajaltosa
Source : Les Gardiens de la Sagesse
Les Gardiens de la Sagesse, ce sont les Indiens, aujourd'hui. Les auteurs les ont rencontrés juste avant la fin du millénaire. A travers leur quête, des représentants de nombreuses tribus s'adressent à nous, au monde, pour délivrer un message de sagesse, d'harmonie et de responsabilité. Parmi eux, deux grands hommes-médecine qui ont marqué le siècle, les Sioux oglalas Frank Fools Crow et Noble Red Man Mathew King. Par leurs paroles, ils nous rappellent leur identité propre mais aussi la nôtre, que nous avons occultée en oubliant nos traditions, mettant à mal notre milieu naturel et faussant nos relations avec lui.
Publié par Dajaltosa
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire