Inconscient collectif : nous sommes tous reliés, nous sommes tous un, et nous faisons partie d'un tout.
Il est temps de prendre conscience et faire quelque chose qui est à notre portée. Chacun individuellement, comme une multitude de gouttes d'eau. L'impact sur l'environnement et sur les relations que nous avons compte bien même s'il ne nous semble pas important à notre échelle. Alors l’existence d’une conscience collective bientôt prouvée nous permettra d'elle de nous rapprocher d'un monde meilleur ? Peut-être, grâce à une expérience troublante menée dans le monde entier avec un
petit appareil censé détecter les émotions de groupe. Enquête sur cette
invention qui révolutionne nos connaissances sur le psychisme.
C‘est une petite boîte en métal, qui n’a l’air de rien d’autre qu’une
petite boîte en métal… Je pensais, en commençant mon enquête, me
retrouver devant un superbe alambic fluorescent et tintinnabulant au
milieu d’un bric-à-brac digne du cabinet d’un docteur Mabuse. Au lieu de
ça, rien que cette petite boîte connectée, tout de même, à un
ordinateur. Juste un ordinateur portable, tout simple et tout gris. Ce
fleuron de la technologie, premier brevet industriel de la
parapsychologie, ne ressemble à rien. Je fais comme le petit portable,
grise mine. Et ça se voit. « Vous vous attendiez à quoi ? » J’explique à
quoi.
Mais il y a pire encore : cette petite boîte est faite pour fonctionner n’importe comment. Son cœur est un composant électronique conçu pour fabriquer du hasard… Pardon ? Ce n’est pas bien compliqué : lorsque vous prenez une paire de dés et que vous les faites rouler sur la table, vous fabriquez du hasard. Cet appareil fait la même chose, mais de façon bien plus sophistiquée : il débite à toute vitesse des suites de chiffres, au hasard. Gadget génial mais inutile ? Pas pour tout le monde. En tout cas, pas pour les chercheurs qui participent au Global Consciouness Project – le Projet conscience globale qui, paraît-il, est en train de révolutionner toutes nos connaissances sur la conscience humaine.
Mais il y a pire encore : cette petite boîte est faite pour fonctionner n’importe comment. Son cœur est un composant électronique conçu pour fabriquer du hasard… Pardon ? Ce n’est pas bien compliqué : lorsque vous prenez une paire de dés et que vous les faites rouler sur la table, vous fabriquez du hasard. Cet appareil fait la même chose, mais de façon bien plus sophistiquée : il débite à toute vitesse des suites de chiffres, au hasard. Gadget génial mais inutile ? Pas pour tout le monde. En tout cas, pas pour les chercheurs qui participent au Global Consciouness Project – le Projet conscience globale qui, paraît-il, est en train de révolutionner toutes nos connaissances sur la conscience humaine.
Notre esprit peut-il influencer le hasard ?
Tout commence à la fin des années 60, avec un physicien, Helmut
Schmidt, alors directeur de recherche des laboratoires Boeing, aux
Etats-Unis. Boeing, la fameuse firme d’aviation. Schmidt obtient
l’autorisation d’utiliser son labo et ses compétences pour faire des
recherches en parapsychologie ! Esprit éminemment créatif, il invente le
premier « générateur numérique aléatoire », sorte de grosse caisse sur
laquelle des ampoules s’allument au hasard. En essayant de deviner
quelle ampoule va s’allumer, ce dispositif permet de faire des
expériences de voyance.
Encouragé par le staff de Boeing, le
physicien perfectionne son invention. Il miniaturise la boîte, ajoute
des rangées d’ampoules et change la règle du jeu : il ne suffit plus de
deviner quelles ampoules vont s’allumer, mais d’essayer d’influencer par
la force de l’esprit l’ordre dans lequel elles s’allument. Cet exercice
de "psychokinèse" donne des résultats si étonnants qu’il provoque un
certain émoi dans la communauté scientifique.
Capter les émotions d’un groupe
Passons sur les vingt et quelques années qui ont suivi, pendant
lesquelles ce générateur numérique a été testé des milliers de fois, et a
servi d’outil de recherche dans tous les laboratoires universitaires de
parapsychologie. Nous nous retrouvons en 1996 à l’université Princeton,
toujours aux Etats-Unis. Cette auguste institution abrite le Princeton
Engineering Anomalies Research, l’un des hauts lieux de la recherche
américaine. Le professeur Roger Nelson, psychologue, s’intéresse à ces
machines à fabriquer du hasard – qui n’en fabriquent plus par la force
de l’esprit. Pour un psychologue, c’était faire preuve d’une nette
ouverture, d’esprit justement.
Un jour, il s’interroge sur la
possibilité pour cet appareil d’être influencé non par une personne,
mais par un groupe. Avec son fils Greg, informaticien expert en
intelligence artificielle, il met au point une nouvelle version du
générateur numérique, le générateur d’événements aléatoires, plus connu
aujourd’hui sous le nom de Egg. Premières expériences en groupe. On
réunit une trentaine de personnes dans une salle et on leur demande de
chanter, de parler, de s’amuser. L’Egg, placé dans un coin, fabrique du
hasard à tout-va : le graphique, semblable à un tracé
d’électroencéphalogramme, qui s’affiche sur l’écran de l’ordinateur,
reste plat. Sauf lorsque tout le monde fait la même chose en même temps,
méditer par exemple. La machine réagit alors comme si elle "captait"
l’état d’esprit du groupe : le graphique commence à dessiner une courbe.
Intrigué, Roger Nelson propose une hypothèse : lorsqu’un groupe porte
son attention sur un même événement, "l’esprit de groupe" devient
cohérent. Donc, si l’Egg est placé dans le "champ psychique" de ce
groupe, il est influencé par des émotions, comme le calme, la peur, la
joie, la concentration.
La terre entourée d’un champ psychique
D’autres chercheurs, alertés par cette surprenante découverte,
s’associent au projet. En 1998, une quinzaine de Egg sont envoyés à
autant de scientifiques un peu partout dans le monde. Avec une intention
bien précise : un événement déclenchant une puissante émotion
collective peut-il être enregistré par toutes les machines simultanément
? Si oui, cela confirmerait l’existence d’un champ psychique
planétaire, quelque chose qui ressemblerait à une "conscience globale".
Les
premiers tests donnent des résultats immédiats. Ainsi, lors
d’événements comme les funérailles de Lady Di, les appareils, qu’ils se
trouvent aux Etats-Unis, en Chine ou en France, enregistrent des
variations du champ psychique. Au cours des trois années qui suivent, le
Global Consciousness Project prend une ampleur inespérée. L’appareil
obtient un titre de propriété industrielle, une grande première dans
l’histoire de la parapsychologie. A la fin de l’année 2002, le parc de
Egg sera passé de quarante à soixante-quinze machines. Deux d’entre
elles sont installées en France. Toutes sont reliées à l’ordinateur
central du laboratoire de Princeton via Internet, qui
enregistre automatiquement, heure après heure, les données recueillies
par chaque ordinateur. Le fonctionnement de ce réseau pourrait être
comparé à une électroencéphalographie de notre planète : chaque fois
qu’un événement collectif se produit, des fluctuations sont
enregistrées. Plus l’événement est fort et médiatisé, plus la
fluctuation est importante.
Le 11 septembre 2001, bien sûr, a fait
crépiter toutes les machines et a fait monter les courbes vers des
niveaux encore jamais atteints. Avec un détail que les scientifiques
n’avaient pas encore osé souligner, même s’ils l’avaient déjà remarqué
auparavant : sur les écrans des ordinateurs, les fluctuations de la
conscience collective ont commencé la veille. Oui, la veille ! Notre
champ psychique collectif aurait "perçu" l’événement avant qu’il ne se
produise.
Nous faisons partie d’un tout
Sur le Net
The Global Consciousness Project : rien, concernant ce projet,
n’est tenu secret. Les éléments d’analyse, les données, les détails
techniques, l’accès aux informations les plus pointues sont à la
disposition de tous les chercheurs sur le site
http://noosphere.princeton.edu
« Avec cette expérience mondiale, nous sommes en train de démontrer
d’abord que notre conscience n’est pas limitée à notre corps, mais
semble s’étendre dans un espace beaucoup plus vaste, explique
Roger Nelson. Ensuite, qu’il semble bien exister une conscience globale
dont nous faisons partie. Scientifiquement, il y a encore beaucoup à
faire pour que cette hypothèse soit validée à cent pour cent. La
première conséquence de cette découverte, c’est qu’il faudra réviser
nombre de dogmes scientifiques sur la nature de l’esprit, de la
conscience, et même de la vie. La seconde est que, individuellement,
elle permet de mieux comprendre que nous faisons partie d’un tout, que
nous sommes tous reliés les uns aux autres… »
Dernières nouvelles :
depuis quelques mois, un autre phénomène est également observé. « Les
tracés de cette électroencéphalographie de la Terre sont en constante
augmentation, ajoute Roger Nelson. Comme si la conscience collective
était en train de s’éveiller. » Ce qui peut correspondre au déclin de
l’individualisme qui a prévalu ces dernières années au profit de la
famille, du groupe, du collectif. Un sentiment que beaucoup commencent à
ressentir ou à expérimenter, surtout à une époque où les catastrophes
écologiques et les menaces politiques invitent à davantage de solidarité
et d’intérêt pour le devenir de l’humanité.
Jung
C’est Carl Gustav Jung
qui, au cours des années 20, a forgé le terme d’« inconscient collectif
». Il divisait notre inconscient en deux "territoires" : le personnel
et le collectif. L’inconscient personnel est le produit des expériences
propres à chacun de nous. L’inconscient collectif est né de toutes les
expériences humaines depuis l’aube des temps. Il n’est donc pas
uniquement la somme des inconscients personnels : c’est la mémoire
psychique de l’humanité depuis sa naissance. C’est en lui que, tout au
long de notre histoire, se sont cristallisés les symboles universels –
que Jung a appelé les "archétypes" : le dragon, le héros, le cristal…
Ils sont si forts que Jung avait pu prédire (in “Ma vie”, Gallimard,
2001) la dernière guerre mondiale bien avant qu’elle n’éclate parce que,
en analysant les rêves de ses patients, il avait remarqué que Wotan –
le dieu scandinave de la guerre – y apparaissait de plus en plus
souvent.
Publié par Dajaltosa - Lu sur Psychologies.com
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