Des nuisibles pas si mauvais que ça ?
A l'heure où une fois encore les titres de la presse reprennent la disparition des espèces, et des oiseaux de France aujourd'hui pour ne pas les citer, il est clair que les changements climatiques bénéficient à la progression d'espèces dites invasives. Tandis que la disparition des biotopes par l'activité humaine contribue également à ces disparitions, la nature ne tente peut être que de seulement s'adapter. Une espèce n'est en effet dite invasive que pour autant qu'elle vienne perturber l'activité humaine. C'est une multitude d'interractions qui doit être examinée pour y remédier mais saurons-nous quitter le seul domaine de l'espoir pour rentrer dans celui de la décision ?
Le changement climatique peut favoriser certaines espèces nuisibles. Ainsi, de nombreux insectes
profitent des températures en hausse pour étendre leur zone de
dispersion. C'est le cas par exemple en Allemagne, où l'épicéa commun
est menacé par le scolyte, un insecte qui creuse de nombreuses galeries
sous l'écorce de l'arbre.
Dans nos régions, nous enregistrons une augmentation de la maladie de Lyme, provoquée par la tique. Si cette maladie neurologique n'est pas traitée à temps, elle peut provoquer des arythmies cardiaques, des problèmes oculaires, une paralysie faciale ou des inflammations rhumatismales, Le degré d'humidité de l'environnement et les températures minimums sont des facteurs climatiques déterminants pour la survie et le développement de la tique. Il n'est donc pas étonnant qu’avec des hivers plus doux, des printemps plus précoces et une plus longue période de croissance des plantes, la tique ait progressé vers des régions plus septentrionales et plus élevées.
Dans nos régions, nous enregistrons une augmentation de la maladie de Lyme, provoquée par la tique. Si cette maladie neurologique n'est pas traitée à temps, elle peut provoquer des arythmies cardiaques, des problèmes oculaires, une paralysie faciale ou des inflammations rhumatismales, Le degré d'humidité de l'environnement et les températures minimums sont des facteurs climatiques déterminants pour la survie et le développement de la tique. Il n'est donc pas étonnant qu’avec des hivers plus doux, des printemps plus précoces et une plus longue période de croissance des plantes, la tique ait progressé vers des régions plus septentrionales et plus élevées.
La malaria
aussi transmise par l'anophèle, pourra s'implanter dans de nouvelles
régions en raison du changement climatique. Le territoire de cette
espèce de moustique vecteur de la maladie s'étend, probablement même au
nord de la mer Méditerranée.
L'augmentation progressive des températures peut également renforcer le caractère envahissant de nombreuses plantes.
Prenons comme exemples la renouée du Japon et la balsamine de
l'Himalaya. Des espèces qui ont été introduites ici par l'homme et qui
apprécient énormément notre climat toujours plus doux. Leur expansion
effrénée engendre une perte de biodiversité parce qu'elle menace la
croissance des plantes indigènes et donc aussi les animaux qui y vivent.
Bel article, bien documenté. En effet nous sommes responsables de l'envahissement des nuisibles. Mais ce ne sont des nuisibles qu'à nos yeux. Si nous laissions aussi la nature agir, nous aurions les prédateurs qui se développeraient en même rythme. Mais non, là aussi nous avons voulu contrôler. Lorsque les pesticides ont montré leurs limites et leurs dégâts, on a voulu introduire des prédateurs d'ailleurs. Je parle entre autre des coccinelles. Or si une espèce s'est développée sous nos latitudes c'est qu'elle y est adaptée. L'invasion des coccinelles introduites se fait au détriment de l'espèce autochtone qui disparait peu à peu. Et les ennuis commencent pour nous avec de nouvelles allergies de contact lorsque les coccinelles dites chinoises entrent dans les maisons à l'automne. Mais ce n'est qu'un exemple. Des tas d'espèces autochtones disparaissent en raison de l'introduction d'une espèce parallèle venant d'ailleurs.
RépondreSupprimerPour les épicéas, hélas le bostryche (le scolyte dont tu parles) ne s'est pas cantonné à l'Allemagne. Les épicéas de l'est de la France sont eux aussi touchés. Les espèces d'arbres disparaissent de la surface du pays par notre faute. En effet la pollution, l'emploi des pesticides.... fragilisent les espèces et champignons, maladies, insectes se développent. Après avoir perdu les ormes dans l'ouest, les frênes meurent par centaines dans l'Est. Aujourd'hui un champignon est en train de dévaster les aulnes dans certaines régions de la Haute Saône. Les chênes périssent sous l'attaque de chenilles et autres insectes. Quand l'être humain se réveillera-t-il et prendra-t-il conscience qu'il fait parti d'un tout et que seul il ne pourra pas survivre.
Merci pour ton article.
Merci Pestoune. J'essaie de trouver sujets qui peuvent aussi permettre aussi d'entrevoir voir des solutions. En tout cas chez moi le jardin est façon permaculture, pas de produit, pas de désherbage, des plantes sauvages et comestibles qui se côtoient ;-) Et les nuisibles sont bien utiles !
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