Ours polaires en danger, un symbole c'est sur !
J'ai personnellement travaillé au côté de l'Oncfs pour l'étude de populations sauvages dans les Pyrénées. Sans rentrer dans le détail, il faut savoir que des fluctuations de populations animales au sein d'une aire de répartition géographique sont normales même en l'absence de modification du biotope. C'est un phénomène d'auto-régulation à l'issu duquel ....
... une partie du groupe va chercher dans certains cas à se déplacer pour trouver de nouvelles ressources sur une nouvelle aire dite de colonisation. Dans la période de transition, maladie, famine, reproduction perturbée sont de ces phénomènes de l'auto-régulation qui sont normaux.
A terme, l'aire de répartition initiale présente une population animale amoindrie mais qui repartira à la hause au fil des ans. Parfois néanmoins, elle peut être totalement délaissée laissant l'impression d'une diminution des individus.
En synthèse, c'est la globalité des groupes de populations qui doit être examinée d'une part, de même que quant à l'environnement, c'est l'ensemble des milieux de l'aire globale de répartition qui doit être évalué.
Dans le contexte d'un réchauffement climatique qui est avéré sur les zones de répartition de l'ours polaire, ce facteur supplémentaire contribue aussi à la fluctuation des populations. L'animal cherche à s'adapter et alors même que les mouvements d'individus sont normaux il est pazrticulièrement difficile de déterminer la part de l'impact du réchauffement.
Alors en danger l'ours polaire ?
Les six espèces distinctes du genre Ursus seraient apparues sur Terre il y a six millions d'années.
L'ours brun et
l'ours blanc auraient quant à eux divergés il y a 150.000 à 200.000 ans. Possédant des gênes cousins, l'ours polaire serait donc capable de spéciation, et donc de s'adapter aux changements sans disparaître.
Rappelons que l'ours a survecu au grand réchauffement post-glaciaire de la glaciation de Wurm qui a pris fin il y a 11 430 ans.
Des images mieux que des mots
Selon les études collectées ou effectuées par environnement.ca, une organisation diversifiée dans laquelle les
programmes, les services et le personnel guident la mise en oeuvre du
programme environnemental du gouvernement fédéral du Canada....
Sous-populations mondiales d'ours blancs - 2014
Situations et tendances mondiale d'ours blancs 2014
Situations et tendances d'ours blancs Canada - 2010-2013-2014
La dynamique des ours ne suit pas celle du climat depuis 50 ans
Le réchauffement planétaire a un impact direct sur l’habitat, le climat
et la nourriture des populations du Grand Nord : villages engloutis,
disparition des populations de caribous, de phoques ou d’ours polaires,
banquises instables et dangereuses, dérèglement du climat, etc. sont
autant de menaces que doivent affronter les populations.
Mais selon une étude du Dr Nick Lunn sur les ours blancs des côtes occidentales de la baie d’Hudson (Canada), les variations climatiques ne reflètent pas les variations de populations.
Dernièrement, le WWF publie une étude sur un recul de l'ordre de 40 % de la population des ours polaires dans la zone sud de la mer de Beaufort (période 2001-2010).
Si ces chiffres sont bien à prendre en corrélation avec le réchauffement, la population globale des ours reste néanmoins stable, autour de 22.000 individus.
Un véritable symbole
Véritable symbole de la défense de l'environnement, l'Ursus Maritimus bénéficie heureusement d'une grande notoriété. Les mesures de protection qui se sont succédées continuent encore aujourd'hui de faire poids, en intégrant tout autant défense de son environnement, que limitation de sa chasse, poursuite des suivis et multiplication des actions de sensibilisation avec nombre d'instances du canada très actif et qui fait front.
Aujourd'hui avec le réchauffement climatique dans l'Antarctique les ours bruns remontent vers le Nord et certains se reproduisent avec des ours blancs donnant naissance à des spécimens qui sont demeurent fertiles.
Alors finalement, la question, Ursus maritimus est-il déjà trop adapté à sa niche écologique pour pouvoir s'en sortir libre et vivant ?
Saura-t-il apprendre assez vite à manger autre chose que des phoques ?
En savoir plus :
- L'ours blanc : Ethologie
- Le rapport du Cosepac (sur la compilation de l'ensemble des études réalisées) classe la situation de l'ours polaire préoccupante.
Publié par Dajaltosa
Bonjour Dajaltosa,
RépondreSupprimerJe m'étais beaucoup intéressée au sujet, il y a quelques temps et j'avais gardé en mémoire ce lien : http://fossilandmrdarwin.wordpress.com/2013/04/01/lorsque-papa-ours-brun-rencontre-maman-ourse-polaire/
on y explique bien la séparation des espèces ours polaire et ours blanc par le séquençage du génome.
Pour ce qui est des pizzlys (croisement entre un polaire et une femelle grizzly) nous avons aussi un autre hybride : le grolar (le mâle est un ours grizzly et femelle une ourse polaire). Je n'ai jamais rien trouvé sur la fertilité du pizzly mais le grolar lui peut se reproduire.
Je transmets le lien de ton article à un passionné des ours. Bon week end Dajaltosa
Bonjour Pestoune,
RépondreSupprimerMerci pour les précisions. Je vais aller voir ce soir. C'est très intéressant effectivement d'aller plus loin. D'après ce que j'ai pu voir sur un commentaire d'une des études sur environnement.ca il semble que les pizzlys soient seulement parfois fertiles.
Bon week end à toi aussi ! @++