Borderline, un trouble, un espoir
Une personne sur 4 souffre d'un trouble mental à un moment de sa
vie. Environ 450 millions de personnes souffrent
actuellement de troubles mentaux et 2% (sous-estimé) de la population. Des
expériences
traumatiques ont été reportées
par 70.7% des sujets borderline.
La majeure partie de ces personnes n'a pas été diagnostiquée
et beaucoup ignorent l'existence de la maladie. Nous sommes tous concernés...
Ce n'est pas de gaité de coeur que j'aborde le sujet
La drogue, l'alcool, l'hyper-impulsivité, la délinquance, la violence, le suicide. Chez les jeunes ces comportements sont dits borderline et ils en sont bien la conséquence.
Je suis toujours en train de crier qu'une société sans prévention et sans accompagnement ne peut pas fonctionner que sur la seule répression.
Peut être parce que le trouble est méconnu, il n'est malheureusement pas pris en compte, et c'est très, très regrettable pour ces personnes (que nous sommes tous) et pour le fonctionnement d'une société véritablement équitable et fondamentalement humaine.
De
très nombreuses études ont été faites sur le
trouble borderline, prouvant par la même qu'il "existe vraiment"(pubmed.com,
base de données sur 20 ans des publications médicales, mot
"bpd", résultat 5122 publications, mots "borderline disorder", résultat
3605 publications - 2OO3)
Il y a
plusieurs façons de lire les chiffres
:
- "Les borderline sont des alcooliques, des
drogués, des violents, etc" (bref une façon somme toute
assez stupide, n'ayons pas peur des mots)
- "Les personnes souffrant d'un trouble borderline usent de
tous les moyens possibles pour échapper à leur propre souffrance,
à leurs émotions qu'elles ne maitrisent ou ne comprennent
pas."
Ces
comportements doivent être vu comme une auto-défense, comme
une façon d'apaiser leur souffrance, comme un signe d'alerte pour
l'entourage et non comme une façon de les stigmatiser".
Gardons
de plus en tête que chaque personne est unique !
Je suis quoi ? Je suis borderline !
C'est une maladie psychique difficile à connaître car méconnue. Ce n'est pas un trouble de la personnalité. Ce n'est pas une schizophrénie. C'est une perturabtion marquée du rapport à soi et aux autres.
Les personnes souffrant du trouble de la personnalité borderline éprouvent des états émotionnels intenses, survenant brusquement et souvent difficilement contrôlables. Il peut s’agir de sentiments violents de désespoir, de solitude, d’irritation ou d’anxiété.
Les proches n’échappent pas à la dynamique provoquée par le trouble de la personnalité borderline. Tout comme les personnes concernées, ils éprouvent également des sentiments d’attachement, d’affection, de dépendance, de colère, de haine ou de déception très intenses.
Comment établir une bonne relation avec la personne souffrante ?
La meilleure réponse à la maladie consiste à se comporter en faisant preuve de compréhension et en établissant des limites claires.
Car les personnes concernées par le trouble de la personnalité borderline ont beau être les premières à souffrir de leur comportement, elles n’arrivent souvent pas à le contrôler en situation de crise.
Etablir des limites claires est donc important pour se protéger et protéger la personne contre des comportements dommageables.
Et moi, je fais comment ?
Il existe de plus en plus de groupes hospitaliers ou ambulatoires pour les personnes concernées par le trouble de la personnalité borderline. Votre médecin, votre psychologue ou l’hôpital proche de votre domicile doit vous renseigner.
A
ce jour , seules les méthodes
suivantes ont été évaluées
et validées Grade A ou B:
(A=efficacité prouvée, B=présomption d'efficacité) par l'association américaine de psychiatrie APA, UK Department of Health et par l'expertise INSERM sur les psychothérapies "Psychothérapie, trois approches évaluées" :
(A=efficacité prouvée, B=présomption d'efficacité) par l'association américaine de psychiatrie APA, UK Department of Health et par l'expertise INSERM sur les psychothérapies "Psychothérapie, trois approches évaluées" :
TCC: Thérapie
cognitive et comportementale Grade A dont
TCD: Thérapie comportementale dialectique
de Linehan et Thérapie
psychoanalytique breve Grade A dont TFT:
Transference
focused therapy de Kernberg
Aussi, l’hypnose peut être
très utile en assistant une personne à parvenir à
un état thérapeutique de relaxation.
Ceci peut être
d’une grande aide pour décroître l’inquiétude du patient
et en permettant de parler de leurs expériences. Je pense
que c'est particulièrement vrai pour des personnes avec trouble
dissociatif » (Paul Mason: Bpd sanctuary).
Il existe bien d'autres thérapies mais qui n'ont malheureusement pas été évaluées, la "PNL
- programmation neurolinguistique ?", "Gestalt
thérapie ou thérapie de la forme ?", l"EMDR
- Eye Movement Desensitization and Reprocessing - mouvements occulaires
?".
L'Espoir
Vous n'êtes pas seul(e),
vous êtes parmi beaucoup d'autres même si vous ne les voyez
pas, ils souffrent avec vous et comme vous.
Cela devrait vous dire qu'il y a de l'espoir. Il y
a une lumière, même si celle-ci peut sembler faible, au fond
de ce long tunnel dans lequel vous vous trouvez maintenant.
Il y a toujours une lumière
pour vous. Il y a de l'amour dehors et la paix. Il y a la guérison.
Témoignage :
"Le rétablissement
a plus à faire avec cela à mon avis. Personne ne m'a "guéri"
Bien que j'ai travaiIlé avec des therapeutes etc.. c'était,
au bout du compte, moi qui ait fini par me connaître, moi qui ai
forgé une relation avec moi. C'était moi qui a pris le responsabilité
personnelle (et continue) pour moi. C'est moi qui fait les pensées
et les sentiments et ainsi de suite dans ma vie qui est maintenant "moyennement-normale"
et plus borderline. Je me suis trouvé moi-même.
J'ai appris
à tout comprendre au sujet de mes choix passés et comment
je suis responsable des choix que j'ai fait, que je fais et d'autres choix
que je ferai à l'avenir.
Nul
être humain ne peut dire s'il souffre plus ou moins qu'un autre et la Lumière qui existe pour tous est la même.
Sources :
Association AAPEL
Wikipedia
Andréas Knus, psychologue diplomée
Un grand merci pour cet article!!! Je confirme l'énorme difficulté au quotidien, tant pour la personne souffrant de ce trouble que pour l'entourage! Il y a encore un travail considérable à faire en France pour faire connaitre le trouble de la personnalité borderline...
RépondreSupprimer...et que l'attitude de certains jeunes adultes soient bien effectivement considérée comme des troubles de la personnalité et non plus seulement catégorisée comme des déviances ... C'est vrai ici mais pour toutes choses également et c'est certainement ce que devrait être une société plus humaine...
RépondreSupprimerMerci à toi Synna.