Trois scénarios à suivre de près
Pour prévoir l’ampleur des conséquences du réchauffement
climatique, les scénarios jouent un rôle central. Trois d’entre eux sont
à suivre avec la plus grande attention...
Tout d’abord bien sûr, les scénarios concernant les émissions de CO2
Nous disposons aujourd’hui, grâce au GIEC (entre autres), de scénarios prévisionnels de plus en plus précis et à la hausse.
La poursuite des émissions de GES au rythme actuel ou à un rythme plus élevé accentuera le réchauffement et modifiera profondément le système climatique au xxie siècle.
La poursuite des émissions de GES au rythme actuel ou à un rythme plus élevé accentuera le réchauffement et modifiera profondément le système climatique au xxie siècle.
D’après la revue Nature, le réchauffement
climatique pourrait dépasser les 2 °C dès 2030 dans certaines régions du
monde (Eurasie, Afrique du Nord et Canada), et la plupart des terres en
surface du monde pourraient connaître avant 2060 une moyenne des
températures dépassant de 2 °C ou plus les niveaux préindustriels.
Selon la « Stanford release for Climatic Change Study », de vastes zones
de la planète sont susceptibles de se réchauffer si rapidement que, «
d’ici le milieu de ce siècle, les étés les plus frais seront plus chauds
que les étés les plus chauds des cinquante dernières années ». Les
calculs de Météo France – IPSL de février 2012, publiés dans son rapport
« Changement climatique : les nouvelles simulations françaises pour le
prochain rapport du GIEC », donnent pour le scénario le plus pessimiste
une augmentation de la température proche de six degrés vers 2100. Selon
le « projet Epicea » Météo France – Centre scientifique et technique du
bâtiment (CSTB), publié en octobre 2012, il fera deux à quatre degrés
de plus en région parisienne d’ici à la fin du siècle.
Ensuite, les scénarios concernant la montée du niveau des mers.
Ils sont tout aussi stratégiques. Nous avons, là aussi, un historique
précis (même si nous savons que la mer n’est pas à zéro mètre partout
dans le monde), mais les prévisions sont encore floues. Ce qui permet
actuellement de préciser ces scénarios, ce sont les analyses des
fluctuations des niveaux des mers passés.
L’étude franco-japonaise
(Aix-Marseille Université/CNRS/IRD/Collège de France) copilotée par
l’éminent climatologue Édouard Bard, publiée en mars 2012 dans la revue
Nature, montre ainsi que la dernière période d’élévation du niveau des
mers due au changement climatique, soit environ cent vingt mètres sur
quinze mille ans, a connu des moments d’accélération.
Il y a quatorze
mille six cents ans, le niveau a crû de quinze mètres en trois cent
cinquante ans. La raison de cette accélération rapide était la fonte de
plusieurs calottes glaciaires, en particulier elle de la péninsule
occidentale de l’Antarctique. Or aujourd’hui, cette même péninsule
commence à fondre. Le scénario de l’élévation du niveau des mers est
donc actuellement revu à la hausse.
Enfin, les plus importants sont les scénarios de sensibilité du climat à la perturbation
Autrement dit le fait de savoir si le climat réagit faiblement ou
fortement à un changement.
Le centre national pour la recherche
atmosphérique de Boulder (Colorado) aux États-Unis, via son étude
publiée début novembre 2012 dans Science, infirme les scénarios
précédents qui pariaient plutôt sur des réactions lentes en démontrant
au contraire que le climat réagit fortement. À la place d’un escargot
géant, on se retrouve désormais devant Speedy Gonzales.
Mais toutes ces confirmations ne sont pas vraiment une surprise. A notre échelle, nous constatons déjà tous des changements climatiques en quelques décennies. En effet des hivers de plus en plus doux entrecoupés dans ma région de l'est de période extrêmement froide, des vents de plus en plus violents, des périodes de sécheresse, des rivières ayant un débit de plus en plus irrégulier (du pratiquement à sec à l'inondation en quelques minutes, je le vois régulièrement)... sous nos latitudes déjà, nous le voyons mais ailleurs, les ouragans et autres cyclones sont de plus en plus fréquents et ravageurs.... Les glaciers fondent à la même vitesse que les glaces des pôles... Que leur faut-il de plus pour croire que nous entrons dans un mur ?
RépondreSupprimerOui c'est vrai Pestoune comme tu dis, le mur est là et bien et là tandis que ce n'est effectivement plus une surprise et que rien ne bouge significativement (encore 20° ici ce matin dans le sud-ouest alors que nous sommes fin novembre...)... alors enfoncer le clou encore et encore comme dis mon docteur ! On voit bien effectivement au coup par coup quelques très bonnes et saines initiatives qui permettent de lutter contre le réchauffement mais le drame est là, que pour la majeure partie des initiatives on en revient à voir que si ce n'est pas lucratif ça n'avance pas vraiment et on en revient à l'argent et surtout à la cupidité humaine. Je ne crache pas sur l'argent bien sur. Il n'y a pas d'autre système acteuellement et il m'en faut nécessairement (avec tous ses inconvénients et les dettes aussi...) mais c'est pour lors une entente entre les hommes qui est probablement un bon système d'échange. Néanmoins, ce qui devrait peut être plus justement être c'est non plus une société basée sur le rapport à l'argent mais sur le rapport et l'utilisation de la science, la Sagesse ou l'Amour du prochain pour ne pas laisser les deux tiers de la planète dans la misère, pour développer enfin des structures et des inovations protectrices de l'environnement et des modes de vie et de l'utilisation de l'énergie pour le bien commun. Il existe d'autres modes de production de l'énergie, de culture, d'autres manières de s'alimenter, d'autres manières de vivre en société...En même temps je crois qu'il ne faut pas purement et simplement contribuer à détruire le système car, c'est un fait, nous n'aurions pas la possibilité de le remplacer par un autre et cela nous conduirait au chaos. Ce sont donc bien les hommes et les valeurs de notre société qui doivent changer....qui doivent changer. Ainsi la question récurrente, alors moi je fais quoi dans tout ça ? J'ai toujours une petite histoire à raconter à mes proches celle de leur dire : Eh ! savez-vous pourquoi nous travaillons comme nous le faisons (sous-entendu en ne prenant plus le temps de nous regarder) ? Rappelez-vous l'homme dans son état de nature ! Son travail n'avait pour visée que de combler ses besoins fondamentaux, nourriture, toit et sécurité. Le reste c'était sa proximité avec la nature et avec les siens, c'était son ingéniérie et sa créativité. Je dis aussi que c'est bien de sortir de l'état de nature mais que fait-on aujourd'hui ? N'oublions pas l'essentiel ! Alors cette question encore et encore, je fais quoi ? Eh bien je dis apprenons à réfléchir par nous-mêmes, à avoir de l'indépendance d'esprit, à savoir dire non, chacun sur notre chemin lorsque les circonstances l'exigerons (nous ne sommes pas tous placés sur un chemin pour réaliser de grands desseins mais chacune de nos oeuvres est grande).... et apprenons à consommer raisonnable pour en faire bénéficier chacun, pour répartir notre production pour les besoins nécessaires et non plus le superflue, apprenons à nous respecter et à vivre ensemble avec ce que la nature nous a toujours donné.... Que nous faut-il de plus encore !?
RépondreSupprimerJe ne peux qu'abonder dans ton sens. Nous pouvons oeuvrer à notre échelle pour améliorer les choses. Ne pas toujours compter sur les autres et faire des efforts personnels. Chaque petit geste pour la planète multiplié par des milliers de personnes devient un grand geste. Ne pas prendre sa voiture pour des petits trajets, ne pas se servir de pesticide, faire réparer ses appareils au lieu d'en racheter, ne pas devenir accroc aux modèles dernier cri, consommer local (mine de rien ça fait une sacré économie en matière de transport donc de dépense énergétique)... il y a des actions que nous pouvons faire chacun. Et ça n'est plus un choix mais une obligation aujourd'hui.
RépondreSupprimerNous pensons pareil toi et moi mais tout le monde devrait penser de cette façon. Ce qui m'horripile le plus, ce sont les négationnistes du climat. Comment peuvent-ils refuser de croire à une réalité visible par tous ?
Vi Pestoune et tu donnes de très bon exemples ! Et pour enfoncer le clou (c'est mon combat du moment) SAVOIR DIRE NON. Nous avons souvent peur de le faire m'ais c'est possible, simplement en plaçant dans son argumentation le bien commun !
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