Sur les rangs il y a les jeunes ... et les moins jeunes. Il y a les avantages de l'hyper-connectivité et il y a ses inconvénients. Vous parlez à votre voiture, à votre maison et tout se met en place. Vous gardez le contact avec vos proches et vos amis ou vous développez votre réseau professionnel mais en même temps, attention, DANGER ....
Après les
générations X et Y, qui ont vu naître de nombreuses innovations
technologiques, place à la génération C, qui est bercée depuis l’enfance
par les technologies de l’information.
Cette génération d’hyper connectés, qu’on appelle aussi les « digital
natives », a grandi avec Internet, un ordinateur, un smartphone, un forfait mobile… et a beaucoup de mal à s’en passer !
Quel est ce phénomène ?
Les « digital natives » ont accès depuis leur plus jeune âge à des
appareils technologiques qui ont profondément transformé la vie
quotidienne, les relations sociales, la communication, les loisirs, la
culture ou encore l’apprentissage. Pour les plus jeunes, la prise en
main d’un smartphone, d’une tablette, d’un ordinateur
ou d’une console de jeux est instinctive, alors que leurs aînés ont
besoin d’un temps d’adaptation pour utiliser ces outils, ce qui peut
créer un fossé générationnel. Les sociologues se sont penchés sur le
phénomène et l’ont théorisé.
La génération C, ultra-connectée via leur ordinateur et leur smartphone
Le terme de génération C, pour « connectée », « créative »,
« communicante » et « collaborative », vient des chercheurs du Centre
Facilitant la Recherche et l’Innovation dans les Organisations (CEFRIO),
qui étudient les phénomènes sociologiques liés aux pratiques
numériques. Selon eux, la génération C regroupe les personnes nées entre
1984 et 1996.
Pour d’autres sociologues, l’appartenance à cette nouvelle génération
ne découle pas de l’année de naissance, mais plutôt d’un comportement, à
savoir l’utilisation intensive des technologies de l’information.
Internet, l’informatique, les smartphones, les applications mobiles
ou le cloud, tous ces outils sont totalement intégrés à la vie
quotidienne de la génération C. Ainsi, une personne née dans les années
80 peut, selon eux, très bien appartenir à la génération C.
Mode de vie de la génération d’hyper-connectés
Les hyper-connectés ne peuvent pas se passer du numérique et
d’Internet, que ce soit pour la recherche d’informations, la
consultation de leurs mails ou des réseaux sociaux ou encore le
blogging.
Selon l’étude IPSOS « Print, tablettes, autres écrans : les nouveaux
usages des moins de 20 ans » publiée en mars 2014, les jeunes de 13 à 19
surfent sur Internet 11h45 par semaine en moyenne. Ils sont aussi très
bien équipés : 70% possèdent un ordinateur, 65% une console de jeu, 53%
un smartphone, 45% une télévision et 18% leur propre tablette (+10%
en un an). Ils utilisent Internet principalement pour consulter les
réseaux sociaux (79% sont inscrits sur Facebook et 22% sur Twitter),
regarder des vidéos (90% des adolescents : 82% vont sur des sites de
partage de vidéos, 61% sur des sites de replays, 55% sur des chaînes de
télévision et 21% sur des sites de VOD) et écouter de la musique ou la
radio, mais aussi pour échanger des e-mails, faire des recherches pour
l’école, jouer à des jeux en ligne, utiliser une messagerie instantanée
(50% l’utilisent sur mobile ou tablette), trouver des informations
pratiques, préparer un achat ou encore téléphoner. Ils sont aussi
multitâches : quand ils regardent la télévision, 47% d’entre eux surfent
sur Internet et 16% jouent à des jeux vidéo.
Mais les adolescents ne sont pas les seuls à être hyper-connectés. La
génération Y est également très attachée aux outils numériques. Ainsi,
selon une étude Fortinet réalisée en 2013 auprès de salariés de 21 à 32
ans, 82% des répondants français ont un compte de stockage en ligne. Et
l’utilisation des tablettes, smartphones
et autres services numériques ne se limite pas à la sphère privée : 70%
sont prêts à enfreindre l’interdiction d’utiliser un équipement
personnel au bureau. Les jeunes, qu’ils appartiennent à la génération Y
ou C qui arriveront bientôt sur le marché du travail, pourraient bien
changer les habitudes de travail et enfin imposer le BYOD (Bring Your
Own Device) en France.
Mais attention au burn out
Les smartphones, tablettes et autres
réseaux sociaux pros amène les cadres à travailler de plus en plus
souvent le soir et le week-end. Une hyperconnexion au bureau qui
commence à alerter les médecins du travail et le syndicat.
Porosité professionnel/privé. Avec
ces nouvelles technologies, les univers professionnels, sociaux et
privés s’entremêlent de plus en plus. Une porosité qui présente certains
risques comme le constate Jean-Claude Delgènes, directeur général du
cabinet Technologia spécialisé dans la prévention des risques
psychosociaux : « On peut régler un problème de famille au bureau
avec son smartphone. Mais on peut aussi finir un dossier urgent à la
maison avec son ordinateur portable. Cette nouvelle articulation des
différentes dimensions de la vie provoque chez certains de grandes
difficultés. Leurs rythmes sont bousculés et ils n’arrivent plus à
récupérer suffisamment. » Comme le rappelle le spécialiste, tout ce
qui favorise le sur-engagement professionnel systématique entraîne
l’épuisement qui peut mener au burn-out. Or, les smartphones et les
tablettes incitent souvent à travailler encore un peu à la maison après
la fin de la journée de travail. « Ces outils connectés provoquent
une tension permanente. Aujourd’hui, selon les études Technologia, entre
50 et 60% des cadres travaillent encore chez eux en rentrant du
travail, soit deux fois plus qu’en 2003. Et depuis quarante ans, nous
avons perdu une heure de sommeil par nuit », poursuit Jean-Claude Delgènes.
Il faut bien le reconnaître, les nouvelles
technologies ont gagné le milieu professionnel autant que l'intimité
des salariés. Messageries instantanées, smartphones et tablettes
permettent aujourd’hui d'être sans cesse connecté. Que ce soit au bureau
ou à la maison. Mais aussi d'être joint par son directeur ou son patron
à n'importe quel moment de la journée. Ce phénomène des objets
connectés au bureau a pris un nom : la "laisse électronique". Et, en
Allemagne, ce risque est pris très au sérieux : les journées d’arrêts
maladie pour troubles psychologiques ont augmenté de 40% entre 2008 et
2011. Cette année, la ministre du Travail allemande envisage une loi
contre le stress au travail dans laquelle elle voudrait encadrer la
possibilité de solliciter les salariés par mail ou par téléphone en
dehors des heures de travail.
Déjà, quelques entreprises ont commencé à
prendre des mesures sur le sujet. Depuis deux ans, Volkswagen bloque
ainsi l’accès des mails aux smartphones professionnels entre 18H15 et 7H
du matin. Chez BMW, une heure passée à répondre aux mails pros pendant
le week-end peut être considérée comme une heure supplémentaire et chez
le fabricant automobile Daimler, les salariés qui le souhaitent peuvent
installer un logiciel qui efface les mails reçus pendant leurs congés.
Cet "assistant" en informe l’expéditeur en lui proposant de renvoyer son
message après le retour du salarié ou de contacter une autre personne
en cas d’urgence.
Alors, savons-nous lacher prise ?
Sources : Prixtel.com - L'info expoprotection -
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